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Protection des droits d’auteur: le SDMI craque mais ne rompt pas

Le système de protection des fichiers musicaux conçu par la SDMI a partiellement été mis en défaut à l’occasion d’un concours ouvert aux hackers. Une équipe de chercheurs conteste les résultats.

La Secure Digital Music Initiative (SDMI), association fondée par les principaux éditeurs phonographiques pour mettre au point un système de protection des droits d’auteur sur Internet, a annoncé mercredi que deux des cinq technologies mises à l’épreuve dans un concours de piratage avaient été prises en défaut par les hackers.La SDMI souligne toutefois qu’une seule tentative s’est révélée significative dans la mesure où elle a pu être reproduite avec des morceaux de musique protégés. Mais l’association ne dévoilera pas l’identité du lauréat,Le résultat du concours, qui proposait 10 000 dollars aux hackers capables de venir à bout des systèmes de protection, a été publié après des semaines de conjectures et d’embarras.

447 procédés de piratage présentés

Leornardo Chiariglione, directeur exécutif de la SDMI, a fait savoir que 447 inscriptions au concours avaient été enregistrées pour le premier tour, qui s’est achevé le 7 octobre. Le deuxième tour, organisé pour vérifier que les solutions proposées étaient susceptibles de fonctionner avec des morceaux musicaux protégés, a démarré à cette date.” Qu’elles soient efficaces ou pas, elles [les tentatives] nous ont appris des choses importantes au sujet de ce qui peut fonctionner ou pas sur le marché “, a noté Leornardo Chiariglione.La SDMI regroupe plus de 180 professionnels de la musique, parmi lesquels figurent les cinq grands groupes de l’industrie du disque, Universal Music détenu par Seagram, BMG appartenant à Bertelsmann, Sony Music, la filiale Warner Music de Time Warner et EMI Music du groupe EMI.

Résultats contestés

Des chercheurs des universités de Princeton et de Rice, ainsi que des membres du centre de recherche Xerox de Palo Alto affirment être venus à bout de quatre des technologies mises à l’épreuve, des systèmes (Watermarking Technologies) censés prévenir le piratage par l’utilisation de signaux dissimulés dans les fichiers.La SDMI a toutefois refusé d’avaliser les résultats de ses recherches au motif qu’ils avaient été menés en marge du concours. Cette attitude tatillonne du SDMI à l’égard de la procédure semble donner raison à ceux qui émettent des doutes sur la fiabilité du système.

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Gérald Bouchez avec Reuters