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Priorité à l’accélération des flux Internet

Peu de visiteurs arpentaient les allées de ce double salon Les techniques de distribution de contenu émergeaient seules de cette édition

Les visiteurs des salons Internet World et ISPCon (réunis au Cnit, Paris-La Défense du 28 au 30 novembre) n’ont pas eu à jouer des coudes pour accéder aux 110 stands. À la fin de la première journée, les exposants étaient quasiment plus nombreux qu’eux. “Pourtant, les éditions américaine et anglaise ont fait le plein “, s’étonnait Pierre Combes, de Comdisco. “C’est désert. J’ai rarement vu une fréquentation aussi faible “, se désolait-t-on sur le stand de 9 Telecom. “On espère 2 000 à 2 500 visiteurs pour cette première journée, et environ 8 000 pour l’ensemble des trois jours. Il y a une saturation en termes de salons autour d’Internet.”, justifiait Robert Aptaker le commissaire général des salons. De surcro”t, à l’étage supérieur du Cnit même, une manifestation dédiée au e-commerce concurrençait le salon. L’organisateur avouait avoir multiplié, à tort, les miniconférences sur tous les sujets possibles (près de 130 en trois jours).

Très peu de grands noms parmi les exposants

Autre explication de cette désaffection : les grands constructeurs et équipementiers, sortis d’Interop, n’avaient pas fait le déplacement, laissant la place aux start-up dont la plupart présentaient des solutions fondées sur les technologies de gestion de contenu Internet, tel Mirror Image, présent pour la première fois en France. Cette société se présente comme un véritable opérateur de cache : “Chacun de nos centres décharge les serveurs primaires et le réseau en stockant le contenu au plus près des utilisateurs. On évite ainsi la congestion Internet. Notre solution de cache permet de répondre à 75 % des hits, contre 30 % en moyenne “, explique Tracy Courtemanche, responsable marketing chez Mirror Image.Callserve, start-up britannique spécialisée dans l’offre de téléphonie sur IP à destination des particuliers, a été un des rares exposants à proposer une démonstration. Le visiteur a pu téléphoner en France ou à l’étranger depuis un ordinateur portable connecté à Internet par une liaison RNIS à 64 kbit/s. Il suffit que l’ordinateur soit équipé du logiciel de Callserve exploitant le protocole H. 323 (téléchargeable sur son site www.callserve.com), d’un casque et d’un micro. L’appelant saisit sur le clavier le numéro de son correspondant qui s’affiche sur une interface graphique à l’image d’un téléphone. La rapidité d’établissement de la communication et sa qualité sonore sont comparables à celles du réseau téléphonique commuté.Parmi les tables rondes, celle sur le commerce mobile (m-commerce) a réuni des intervenants de qualité. Malgré leur déception manifeste face au peu d’engouement suscité par le WAP, les représentants d’Oracle, Cofinoga, Intershop, Siemens et de Mobiclick ont réaffirmé leur intérêt pour la transmission de données sans fil sur terminaux mobiles. Tous ont également souligné le manque de solutions de facturation proposées par les opérateurs, facteur de ralentissement du m-commerce.Dernier point marquant : le défilé de mode exposant les vêtements communicants conçus par Charmed Technology, une société issue du MIT. Pour donner accès à Internet sans fil à travers des équipements miniatures (intégrés dans des colliers, cravates, gants, etc. ), Charmed a développé un système d’exploitation sous Linux baptisé Nanix. Les mannequins défilaient équipés notamment de lunettes-écran et, grâce à un gant remplaçant la traditionnelle souris, naviguaient sur Internet par simple mouvement des doigts. “Vous verrez, dans dix ans, on se baladera tous comme ça “, disait, goguenard, un des (rares) visiteurs.

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THOMAS PIMONT et HASSAN MEDDAH