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Preview : Red Dead Redemption, les années de poudre

Après un premier round d’observation, nous avons pu mettre la main sur John Marston au fil de trois missions explosives et très prometteuses.

Nous avons eu l’occasion de recroiser dernièrement le chemin de John Marston, concentré du grand Ouest viril, et on ne parle pas de la région de Brest. Balafré, sombre, hanté par un passé qui le rattrape, il se retrouve dans la peau du héros en mission recommandée, chargé par le gouvernement, qui fait pression sur lui en retenant sa famille, de nettoyer son passé et l’Ouest. John Marston quitte alors sa ferme, selle son cheval, pique des éperons et file vers le soleil couchant dans une lumière prémonitoire… rouge sang.

Red Dead Redemption, Lasso
Red Dead Redemption, Lasso – Red Dead Redemption, Lasso

C’est en tout cas comme ça que, à partir des quelques informations lâchées sur l’histoire, on imagine le début du jeu. Un jeu qui se pare d’étendues immenses – réparties en trois zones, deux américaines et une mexicaine où se fomente une révolution – parcourues de coyotes, de hors-la-loi, de Sheriff et de tout ce que l’Ouest américain a fait de meilleur et de pire. Surtout de pire. 

Entre les missions principales, celles qui font avancer l’aventure, le joueur mène des missions secondaires mais essentielles à l’évolution de son personnage. Que ce soit sur le point de l’honneur ou de la réputation. Nous avons vécu le temps de trois missions au côté de John Marston, mieux, nous étions dans ses bottes. Droit. Face à la mitraille.

La tour de rebelle

La première mission va un peu à l’encontre de ce qu’on avait entr’aperçu lors de la preview précédente. Du côté des forces gouvernementales mexicaines, on monte à l’assaut d’un camp rebelle fortifié. Autrement dit, on fait l’inverse de ce qu’on avait observé juste avant Noël.
On nous a rassuré en précisant que ce revirement était justifié par l’histoire et a priori temporaire. On se retrouve donc à aider De Santa, un militaire véreux et froussard, bras droit du Colonel Allande, qui ne vaut guère mieux.
Après une courte chevauché, nous voilà à pied d’œuvre et à pied de colline. On avance et rapidement les balles sifflent. On découvre alors, le temps de prendre en main la manette et les actions, que les soldats qui nous entourent ne font pas de la figuration. Si on tarde trop à tirer, ils se font un malin plaisir de dessouder les ennemis tout en n’oubliant pas de se mettre à couvert.
On s’aperçoit également que les dégâts sont bien localisés. Un tir dans l’épaule ou la jambe ne mettra pas l’adversaire hors de combat. Il faudra l’achever, de loin, ou au couteau, au corps à corps.

Red Dead Redemption, Vautours
Red Dead Redemption, Vautours – Red Dead Redemption, Vautours

La longue montée vers la petite place forte rebelle a également été l’occasion de découvrir l’intérêt des différentes armes. Outre la sensation réaliste lors du tir. on constate rapidement que tout faire au six-coups comme dans les westerns revient à se balader nu avec une cible scotchée sur la tête. Le revolver est sympathique à courte portée, le fusil de chasse à portée encore plus courte dans un couloir et, pour nettoyer une pente raide infestée de rebelles rebelles, rien ne vaut une bonne winchester. Ça vous fait sauter une oreille à 100 m.

Pendant l’assaut, à l’approche du bastion, on prend alors plaisir à faire parler la dynamite ou à tirer sur les lampes à pétrole pour débusquer les peones trop bien cachés. Reste alors à les achever ou à profiter laconiquement du soleil couchant et de l’odeur de barbecue…

Dextérité

Dans les deux autres missions, où on aide un Sheriff et s’attaque à une mine désaffectée qui sert de repère à une bande de hors-la-loi, le gameplay reste toujours aussi nerveux et l’utilisation de l’environnement demeure extrêmement importante. Pour se mettre à couvert, pour débusquer un ennemi, pour le prendre à revers, etc.

Red Dead Redemption, mauvaise mine...
Red Dead Redemption, mauvaise mine… – Red Dead Redemption, mauvaise mine…

La maniabilité du personnage et la précision des phases d’action sont sans faille. Encore qu’il faudra se frotter à certains minijeux, comme le plantage de couteau entre les doigts pour s’en assurer. Marshton est impeccable de prestance. Cinématographique en tout. Et l’environnement varié et vivant, même dans le désert, ne fait que renforcer l’impression de vivre une belle épopée. Ou tout au moins d’en voir furtivement des moments.

La fin d’une époque

Mais, résumer Red Dead Redemption à un jeu où on vide des chargeurs serait sans doute une erreur. Tout d’abord, parce qu’il y un monde, une économie.

Red Dead Redemption, Marston
Red Dead Redemption, Marston – Red Dead Redemption, Marston

Ensuite, il y a une ambiance incroyable. A la fois réaliste et proche de l’image d’Epinal. Tout est là où on s’y attend, tout en arrivant à surprendre.
Enfin, parce qu’au fil des présentations et des prises en main on a pu constater qu’une fois encore Rockstar sait raconter une histoire et tisser une toile de personnages importants ou secondaires. Des bons, des brutes et des truands qui se croisent, se télescopent et meurent parfois d’une balle dans le dos.

Si Red Dead Redemption n’était pas un jeu, donc une fiction, on lui accolerait bien l’étiquette reconstitution historique. C’est l’Ouest américain sauvage qui meurt sous nos yeux, avec l’avancée des technologies et d’un monde plus policé. Si le propos n’est pas neuf, la manière, l’est. Pour une fois, vous êtes le héros.

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Pierre Fontaine