L’équipe technique de Free vient d’annoncer avoir boosté le réseau 5G de l’opérateur sur tout le territoire français. Ils avancent des gains de débits allant jusqu’à 14%.
https://twitter.com/Free_1337/status/1526822491745837065
Une bande coeur pour la 5G
Cela concerne uniquement la bande coeur des 3,5 GHz, mais c’est celle qui compte le plus puisqu’elle apporte couverture, ainsi que capacité et donc débit.
Concrètement, lors des enchères pour l’attribution des fréquences en 2020, Free Mobile avait décroché, comme Bouygues Telecom, des blocs de 70 MHz au total dans la bande 3,5 GHz. Orange en avait raflé 90 MHz, et SFR 80 MHz.
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On apprend donc aujourd’hui que Free n’utilisait pas tout son potentiel et était contraint de se contenter de 60 MHz. Il est possible que cela ait eu un impact dans les différentes études de qualité de service de la 5G, où l’opérateur ne se retrouvait pas bien placé.
Il faut ajouter qu’il a beaucoup misé dans les premiers temps sur l’ancienne bande 4G des 700 MHz, lui permettant d’afficher rapidement une belle couverture, mais pas de doper la vitesse de connexion, ni de désengorger la 4G.
(Mise à jour du 20 mai )
Reste une question : pourquoi Free n’a-t-il pas utilisé plus tôt ses 70 MHz ? Contrairement à ce que nous avions avancé au départ comme hypothèse, il ne s’agissait pas d’un problème relatif aux équipements fournis par Nokia qui étaient compatibles dès le départ mais lié à la standardisation de la 5G. Les spécifications techniques définies par le 3GPP ne prenaient pas en charge, dans l’une des premières versions, une largeur de spectre de 70 MHz mais seulement de 60, 80, 90 ou 100 MHz.
«Pour gagner du temps sur le marché, certains lancements ont initialement été effectués avec une bande passante plus petite entièrement prise en charge par l’écosystème de bout en bout à ce moment-là, par exemple 60 MHz. Une fois que la prise en charge de la bande passante complète a été disponible de bout en bout, alors une augmentation de la bande passante a eu lieu, par exemple, 70 MHz», nous a indiqué un porte-parole de Nokia. Free Mobile et Bouygues Telecom ont donc du se contenter de 60 MHz pour les débuts de la 5G, alors qu’ils en avaient obtenu 70 aux enchères.
Les autres équipementiers Ericsson et Huawei étaient également concernés mais il semblerait que leurs antennes aient pu être mises à jour plus tôt.
Bouygues Telecom et Free Mobile n’ont pas répondu à nos demandes de commentaires.
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