Passer au contenu

Pour son portail, la SNCF équilibre la charge par voie logicielle

Simple à paramétrer et économique, le logiciel SafeKit a séduit la SNCF. Celle-ci envisage pourtant de conjuguer répartition de charge matérielle et logicielle pour son site de réservation.

Dès le lancement de son portail il y a trois ans, la SNCF envisageait de mettre en place une solution pour alléger la charge de ses serveurs web, anticipant ainsi sur la forte audience logiquement attendue. Exploitant deux serveurs Sun Solaris, le site propose des informations institutionnelles concernant l’entreprise, des offres de recrutement ou encore des informations sur son activité de fret. En revanche, la consultation des tarifs et des horaires, ainsi que la réservation et l’achat en ligne de billets, sont gérés sur des sites connexes ( www.voyages-sncf.com pour les grandes lignes, idf. sncf. fr pour les déplacements en ?’le-de-France et ter.sncf.fr en région), tous étant accessibles depuis le portail.

Des règles de routage simplifiées

Fin 1997, la compagnie ferroviaire effectue un rapide tour d’horizon du marché, et choisit une solution de répartition de charge entièrement logicielle. “À l’époque, rappellent Philippe Galtier, webmestre, et Francis Coulange, responsable de la sécurité Internet, nous avions testé un répartiteur Cisco, mais ses temps de réponse étaient trop longs. En plus, il aurait fallu doubler le matériel, en amont et en aval, pour avoir un système redondant. Quant aux solutions de clustering Microsoft, elles ne fonctionnaient pas avec Unix.”C’est finalement le logiciel SafeKit d’Evidian qui a été retenu. Installé sur les deux serveurs à équilibrer, il fonctionne à partir d’une adresse IP virtuelle commune aux deux machines où les requêtes des internautes sont dirigées avant d’être aiguillées vers l’un ou l’autre des serveurs. “La répartition se fait en fonction des ports applicatifs, autrement dit des ports TCP, affectés aux connexions. Si le numéro de port est impair, la requête est dirigée vers le premier serveur, si le numéro est pair, elle est dirigée vers le second. De cette manière, la répartition est bien équilibrée “, explique Philippe Galtier. En cas de problème sur une des machines, SafeKit aiguille tout le trafic vers l’autre serveur en quelques secondes, un délai jugé tout à fait acceptable par le webmestre, qui utilise d’ailleurs cette fonction pour ses opérations de maintenance.Le paramétrage initial du logiciel a été réalisé rapidement grâce à la simplicité de ses règles de routage. Les solutions de répartition de charge logicielles proposent en effet des possibilités de filtrage moins poussées que les répartiteurs matériels. “Mais elles offrent de meilleures fonctions de reporting. Pour schématiser, je dirai que les solutions matérielles sont plus performantes, mais que les logicielles sont plus élégantes “, résume Philippe Ravaut, responsable Unix du centre d’exploitation Grandes Lignes, qui gère www.voyages-sncf.com, site particulièrement critique. Face à l’énorme montée en charge sur ce site de réservation, la SNCF envisage d’installer un solide système de répartition : le trafic concernant ses quatre serveurs sera bientôt géré à la fois par WebLogic de BEA Systems et par des commutateurs web d’Alteon, doublés de part et d’autre. Ainsi, l’équipe chargée du site pourra définir des règles de routage extrêmement précises et obtenir des rapports d’activité complets.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


JULIE DE MESLON