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LAN Arena 5 : parlez-vous Starcraftien ?

Le tos, il doit venir racheter le pylon et commander ses units dans les gates ou le nexus. Capiche ?

L’accueil chez les joueurs de Starcraft est parfois inhabituel. Comme chez le clan NRV, par exemple. DK, 21 ans, étudiant en école de commerce, vient de perdre et nous lui demandons ce qui s’est passé. Très amical, le jeune asiatique nous répond alors dans un langage incompréhensible d’où l’on parvient à extirper, quand même, des bribes de français et d’anglais. Quelques minutes plus tard : tout s’explique. Pour communiquer entre eux, les joueurs de Starcraft utilisent un dialecte dans lequel les articles n’existent pas et les nom des unités sont abrégés à outrance. Le tout relevé d’une pointe d’anglais. Mais pourquoi faire si simple ?”A force de jouer, on abrège beaucoup de mots. Le problème de Starcraft, c’est que ça se joue beaucoup sur la vitesse. Donc lorsque tu communiques avec ton coéquipier concernant un changement de stratégie, par exemple, là aussi, il faut aller très vite. Il y a également de l’anglais car beaucoup de suédois, de danois et d’étrangers en générale jouent. On est obligés de communiquer avec eux et pour que tout le monde comprenne, c’est l’anglais qui s’impose. Ca ne te prend pas trop de temps de jouer ? En fait, dès que j’ai fini mes devoirs, hop ! Je me mets à Starcraft. Il faut concilier les deux, et jusqu’ici j’ai réussi. Ca fait plus de deux ans que j’y joue et j’ai pu passer mes concours d’entrée à l’école. Donc ça marche plutôt bien. Ca représente combien d’heures par jour ? Lorsqu’il n’y a pas de tournois en vue, deux heures par jour. Quand il y a un tournoi qui arrive, trois à quatre heures. Tu t’étais préparé pour ce tournoi ? Oui, j’ai été chez mon frère pendant les vacances. On a joué pas mal de parties sur Internet et entre nous. Pourquoi es-tu venu à cette LAN Arena ? Pour le fun. On aime bien rencontrer beaucoup de gens comme ça, faire des parties avec tout le monde. Ca change d’Internet où on ne voit jamais personne. Là, on a fait tout plein de rencontres avec des joueurs d’Internet que l’on n’avait jamais vus. Et puis, on savait qu’il y avait du beau monde qui venait, pour Starcraft comme pour Quake 3, parce que ça nous intéresse aussi. On a visité un peu tous les stands. Pour Starcraft, il y a Slayer, celui qui a gagné le KBK, l’un des plus gros tournois annuels de Corée. Il a battu les meilleurs coréens ; c’est le crack ici. Dans les français, on a Zarma et Elkantar. Après, il y a encore NTT, il est suédois je crois. Tout ces gens là peuvent prétendre gagner le tournoi. Et toi ? Bah nous, on va essayer d’aller le plus loin possible mais ils sont un cran au-dessus encore. Mais surtout au niveau rapidité. Les suédois, j’ai l’impression qu’ils sont beaucoup plus rapides que les joueurs français. A chaque fois qu’on les voit jouer, j’ai l’impression de n’avoir jamais vu ça en France. (rires) Les français sont vraiment moins bons que les étrangers ? Maintenant en France, ça commence à se tasser. Il y a cinq ou six joueurs vraiment au dessus du lot, mais après, on a un gros noyau dur de bons joueurs qui sont à peu près tous du même niveau. Ils sont un peu moins bons que les meilleurs étrangers quand même. (pendant ce temps, Cho’Gall, autre membre de NRV, joue l’un de ses matchs de qualification) Qu’est-ce qu’il fait Cho’Gall, là ? Là, il fait muta. Une fois qu’on a muta, les glings ils deviennent beaucoup plus fort parce qu’ils ont un soutien aérien. Et comme ils sont beaucoup plus fort, il peuvent prendre base là-bas. Ah ? Oui, désolé. Ce sont des abbréviations auxquelles on ne fait même plus attention. Pour nous, c’est trop évident, on n’y pense plus (rires).” Photo : de gauche à droite, Cho’Gall, DK et TKS du clan NRV.

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Garou