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Pour Salomon, une flexibilité accrue

Le fabricant d’articles de sport en est à sa deuxième génération d’outils logistiques. cCelle-ci va apporter plus de souplesse dans un groupe en perpétuelle évolution.

Aujourd’hui, nous disposons d’un nouvel outil de gestion de la cha”ne logistique globale, bâti autour du progiciel de Manugistics. Il nous a permis de répondre à nos nouveaux besoins liés au marché des sports d’été, lance Michel Joulot, responsable des systèmes d’information de la cha”ne logistique chez Salomon (groupe Adidas-Salomon). Pour l’avenir, il devrait nous apporter une flexibilité plus grande si nous devons faire évoluer nos organisations en matière de cha”ne logistique.”

Dans l’Hexagone, ce fabricant savoyard d’articles de sport, racheté il y a deux ans par le groupe Adidas, a fait figure de pionnier en matière de cha”ne logistique globale. Son projet a été lancé au début des années 1990 pour réduire les coûts logistiques et passer d’une livraison vers douze filiales à une distribution directe vers plus de dix mille clients à travers le monde. La mise en place d’un magasin central et une planification centralisée ont permis de supprimer six magasins en Europe et de réduire la surface de stockage des six magasins restants. En outre, des outils de pilotage ont été fournis aux responsables des diverses ” business units ” pour “minimiser le risque d’obsolescence des stocks” sur un marché – celui des sports d’hiver – qui ne para”t plus aussi porteur qu’auparavant.
Développée en interne autour d’un système centralisé et d’un data warehouse, puis entrée en service dès 1992, l’application traitait déjà les niveaux tactique et opérationnel. En l’occurrence, elle comportait un module de planification conçu pour une saison annuelle dans un environnement de sports d’hiver – consolidation des prévisions de ventes, calculs des besoins nets et redéploiement de plans d’approvisionnement vers les filiales de vente – et un module d’exécution destiné à optimiser les processus de distribution. Toutefois, à partir de 1995, la stratégie de diversification du groupe vers des lignes de produits d’été a coïncidé avec une politique informatique tournée vers des produits standards. Plutôt que de faire évoluer l’ancien outil, l’entreprise décide alors de l’abandonner pour un progiciel.
Des prévisions d’un an
Le nouveau système est opérationnel depuis la mi-1997. Il est utilisé, tout comme le précédent, par une vingtaine de planificateurs ” en central ” et dans les filiales, tandis que quatre-vingts salariés se servent du module d’exécution uniquement en central. Pourtant, toute l’année 1999 n’a pas suffi à le rendre plus performant que l’ancien outil sur les produits d’hiver. Pour ces derniers, les filiales communiquent leurs prévisions de ventes un an à l’avance. La ” saison ” étant concentrée sur deux mois – de septembre à novembre -, les prévisions s’affinent de plus en plus. En revanche, pour les articles d’été, l’horizon est plus glissant, comme l’indique Michel Joulot. Les filiales passent leurs commandes cinq mois à l’avance par rapport à une saison plus étalée dans l’année. “Nous avons du mal à retrouver dans Manugistics – plutôt adapté aux sports d’été – ce qui faisait le point fort de notre ancien système sur l’hiver, souligne Michel Joulot. En l’occurrence, le fait de pouvoir optimiser la répartition de la production entre les différentes filiales.”

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Christine Peressini