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Piscine, véranda, garage… le fisc contrôle vos extensions grâce à Google Maps

Un nouveau système informatique va bientôt scanner les photos satellitaires de toute la France pour détecter les fraudeurs fonciers.

Si vous avez créé une extension de votre habitation sans la déclarer, faites un tour sur Google Maps pour voir si elle est visible. Car c’est en substance la méthode que vont adopter prochainement les services des impôts pour contrôler les données du cadastre pour toute la France, dans le cadre d’un projet de reconnaissance d’image baptisé « Foncier innovant ». Révélé par le Canard enchaîné, ce dernier est développé par les informaticiens de Capgemini, avec l’appui des services de Google. Le but est d’avoir modèle d’intelligence artificielle capable de détecter automatiquement les fraudes.

Une résolution de l’ordre de 20 cm

Actuellement, le système est en phase d’apprentissage. Des agents du Service de la documentation nationale du cadastre (SDNC) labellisent un millier de parcelles où le logiciel a détecté une différence entre ce qui est déclaré et ce que l’on voit sur la photo satellite. Pour cela, ils prennent la molette de leur souris et zooment pour vérifier si c’est vrai. Petit détail intéressant : les images avec lesquelles travaillent les agents ont une résolution de l’ordre de 20 cm, suffisante pour « repérer la boule d’accrochage d’une caravane derrière une voiture ». Ce qui semble bien mieux que ce l’on peut avoir sur le service grand public Google Maps (*).

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Ces parcelles de test ne sont issues que de quelques départements, comme la Vendée ou les Bouches-du-Rhône. Une fois la phase d’apprentissage terminée, le « Foncier innovant » scannera la France entière, et de manière complète. Il ne s’agira pas seulement de détecter « les biens potentiellement taxables », comme les piscines, les vérandas, les garages ou les parkings, mais aussi d’évaluer la taille de ces extensions non déclarées. Comme ça, les services d’impôts vont pouvoir calculer directement le montant du redressement. Pratique.

(*) Mise à  jour le 23 août: Google nous a indiqué que les images utilisées par la DGFIP sont celles de l’IGN et non celles de Google Maps. « Google fournit uniquement l’intelligence artificielle qui permet d’analyser ces données », nous a précisé un porte-parole.

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Par : Opera

Gilbert KALLENBORN