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PheBuX, un serveur Linux simple mais encore sommaire

Facile à installer et équipé d’une interface d’administration vraiment simple d’emploi, le serveur de services réseaux PheBuX doit encore mûrir.

La SSII PhéBus Informatique propose un serveur de services réseaux pour PME dénommé PheBuX. Originalité de ce système basé sur Linux, Apache, MySQL, PHP et de nombreux logiciels libres : son interface d’administration web unifiée
masque sa complexité et se veut accessible à tout utilisateur possédant des notions de base (DNS, domaines, groupes, droits…). Notre laboratoire a pris en main la version de PheBuX disponible fin 2003, remplacée depuis par une nouvelle
mouture. Elle assure les fonctions de serveur d’authentification des utilisateurs, de serveur de fichiers Linux, Mac et Windows avec gestion de quotas, de serveur Wins, de messagerie, DNS, web, DHCP, FTP…

Installation : une procédure rapide et automatique

PheBuX nous a été fourni sur un CD-ROM sans documentation ni préconisation matérielle. Nous l’avons installé sur un système banal (Pentium 4 à 1,7 GHz, 256 Mo de mémoire vive, disque dur IDE Maxtor de 40 Go, carte vidéo
ATI Rage 128, lecteur de DVD et carte réseau SMC Etherpower II). L’installation se fait en démarrant à partir du CD. Elle est quasiment automatique et facile. Les partitions présentes sur le disque sont effacées, et le système s’installe tout seul,
puis il faut redémarrer. Une seconde phase, toujours automatique, déploie les modules PheBuX. Après un second redémarrage, la configuration commence. Dans l’interface graphique, nous choisissons le mode Assistant (il existe un mode Expert),
renseignons les paramètres réseau, modifions la date et l’heure, et indiquons le mot de passe du compte ‘ root ‘. Après moins de 30 min d’installation au total, nous sommes connectés sur le serveur
en HTTPS depuis un navigateur web.

Prise en main : interface de qualité, mais ensemble lacunaire

L’interface d’administration, d’une ergonomie très correcte, affiche à gauche une série de sous-menus. L’entrée ‘ État des serveurs ‘ permet de connaître les serveurs actifs et de les
activer ou de les relancer. Sur cette fonction et sur d’autres, l’aide en ligne est lacunaire, certains items ne sont pas documentés. PhéBus nous a assurés que d’ici à fin janvier l’aide serait complète. Dans le menu Utilisateurs, l’administrateur
gère les comptes : limitation d’espace disque, accès au serveur de fichiers, messagerie, intranet et groupes. Tout cela est simple. Les groupes se constituent par ajout de noms. La gestion des sites web, très succincte (noms des domaine,
serveurs à activer), dispose d’options d’authentification et d’une gestion des sous-dossiers (pour intranet et extranet). PheBuX ne comporte pas d’outil de création de pages. Lors des tests, la fonction Sauvegarde s’est révélée inactive.
L’installation d’une seconde carte réseau est impossible, cette fonction n’ayant pas été prévue sur PheBuX. Le laboratoire a lancé, depuis le scanner de vulnérabilités Nessus, une série d’attaques sur une sélection de services. PheBuX, qui ne
comporte pas (par choix technique) de coupe-feu, s’y est montré assez sensible. De nombreuses versions de logiciels présents étaient vulnérables. Il paraît nécessaire dans ces conditions de recourir systématiquement au service de mises à jour.

Notre avis : une plate-forme à suivre

La simplicité d’emploi de PheBuX ne fait aucun doute, on souhaiterait cependant une meilleure finition d’ensemble. Pour une petite structure, PheBuX offre une alternative bon marché et fonctionnelle aux serveurs de services réseaux
comparables, et s’administre avec des compétences minimales. De plus, PhéBus et ses partenaires développent des briques applicatives additionnelles qui transforment PheBuX en un serveur applicatif (billetterie, gestion des contacts, gestion de sites
dynamiques, gestion de la qualité). C’est donc du côté de ces applications et de l’offre de services assurée que se décidera probablement l’avenir de PheBuX.

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Renaud Bonnet