Passer au contenu

PGI: prime à une culture technique et métier

Pour coller aux attentes des utilisateurs, les entreprises plébiscitent les informaticiens alliant maîtrise technique et dimension métier.

Les progiciels et autres solutions applicatives continuent de susciter une embauche soutenue chez les entreprises utilisatrices. En 2000, il était courant d’affirmer que la vague des progiciels de gestion intégrés (PGI) s’essoufflerait. Il n’en est rien. A terme, ils devraient équiper les PME, le secteur tertiaire, voire l’Administration. Sans compter que, “après leur installation, les PGI exigent un gros travail de paramétrage, d’entretien et de maintenance “, rappelle Armel Guillet, du Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref).Comme les PGI, les progiciels de gestion de la relation client (GRC) ou la gestion de la chaîne logistique ont également de beaux jours devant eux. Après les chantiers an 2000 et euro, les grandes entreprises poursuivront la réorientation de leur système d’information vers leurs clients et leurs fournisseurs.

Les profils généralistes sont privilégiés

ais quels sont les hommes qui déploieront ces applications sensibles ? L’idéal consisterait à confier la maîtrise d’ouvrage à un chef de projet ou à un directeur de projet (encore appelé responsable de domaine) développant une double culture, technique et métier.Reste que “les compétences techniques deviennent si pointues qu’il est très difficile de demeurer pluriculturel sans, tôt ou tard, se spécialiser “, affirme François Séminel, directeur informatique de Brittany Ferries.A défaut de trouver l’oiseau rare, deux écoles s’affrontent. Un certain nombre de directeurs informatiques privilégient les profils de ” techniciens “, qu’ils forment progressivement au métier. C’est le choix de Gilles Launay, directeur adjoint de la direction des systèmes d’information et organisationnels au CHU de Montpellier, dont la quasi-totalité des fonctions de production sera automatisée par une nouvelle suite applicative.La seconde école, majoritaire, leur préfère des profils de généralistes, mais connaissant parfaitement les besoins et les attentes des utilisateurs. Quitte à approfondir leur bagage technique par la suite. “On pourrait même imaginer de nommer un non-informaticien chef de projet, avance Claude Cargou, directeur général en charge des systèmes d’information et de l’e-business du groupe AXA. Un futur utilisateur serait parfaitement à même d’appréhender le projet dans son ensemble et d’expliquer aux informaticiens ce qu’il en attend.”En marge du poste de chef de projet, un autre profil semble particulièrement recherché : l’urbaniste de systèmes d’information. Ce professionnel a pour mission de réussir l’intégration des différentes applications au sein des systèmes de l’entreprise. Un poste en hausse, compte tenu de la complexité et de l’hétérogénéité de certaines plates-formes.Au-delà de la rareté de ces profils hybrides, les directeurs informatiques et directeurs des ressources humaines sont confrontés à un problème plus prosaïque : la rédaction intelligible d’une petite annonce mêlant connaissances métier et techniques, adaptabilité, ouverture d’esprit et capacité à manager informaticiens et utilisateurs.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Garance Cordier