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Pentax K-01 : un appareil photo hybride au coeur de reflex

L’argument phare du gros hybride K-01 est sa compatibilité avec l’ensemble des optiques K de Pentax. Quant au design, on aime ou on déteste.

Au début, on les appelait « compacts à optiques interchangeables », mais c’était trop long. Et puis le mot hybride est venu simplifier tout ça. Et c’est très bien ! D’une part, c’est beaucoup plus court, d’autre part, cela colle beaucoup mieux au nouvel appareil de Pentax, le K-01, qui n’est pas si  « compact ».

Parier sur l’héritage reflex

Contrairement à la concurrence, qui a créé de toutes pièces une nouvelle gamme d’optiques, Pentax conserve la monture K de ses reflex. L’avantage : toutes les optiques reflex Pentax sont compatibles, soit des dizaines de modèles et des millions d’exemplaires neufs et d’occasion de par le monde. De quoi recycler ses optiques facilement. Le défaut : l’appareil est deux fois plus épais que le concurrents (le tirage optique est de 45 mm, contre 20-25 mm en moyenne), il est donc plus encombrant. Si Pentax avait fait le choix du super-mini pour son Q (que vous pouvez découvrir en vidéo ici face à la concurrence), la marque nippone fraîchement acquise par Ricoh a fait, ici, le choix inverse.

Design : original ou horrible, au choix

Pour son K-01, Pentax a fait appel au designer Marc Newson. Un choix qui rappelle un peu les collections H&M par Karl Lagerfeld. Cela devrait ravir les amateurs de design. La limite de ce choix, il faudra assumer un aspect jouet, limite « Playskool », notamment la version jaune et noire. Pentax se démarque ici de la concurrence, mais prend un risque : un appareil photo ne se choisit pas forcément selon les mêmes critères qu’un vêtement. Une chose est sûre : les branchés crieront au génie ; les ayatollahs de la photo, au sacrilège. Difficile de rester de marbre.

Base technique attrayante

Un format étrange, un design osé : heureusement, la fiche technique est plus sage ! Le capteur est un CMOS stabilisé de 16 Mpixels, celui-là même qui équipe l’excellent K-5 (à qui nous avions donné 5 étoiles). Rien à craindre de la qualité de l’image donc, elle devrait être très bonne. L’appareil enregistre en Full HD 1080p à 24/25/30 images/s et, bonne nouvelle, une entrée micro jack stéréo est de la partie. Le capteur monte à 12 800 ISO (25 600 en mode étendu), l’écran offre une très bonne définition (921 000 points sur un écran de 7,6 cm de diagonale) et de nombreux modes créatifs (HDR, Fish-Eye, Toy Camera, Tilt-Shift, etc.). Connaissant Pentax, il y a fort à parier que la qualité de conception est au rendez-vous.

Optiques extrafines : l’atout pancake

Si l’appareil est gros, si l’optique zoom reste encombrante, Pentax est le seul qui pouvait se permettre de faire un tel boîtier, car la marque est aussi un spécialiste des optiques extraplates. Elle le prouve avec la première optique de la gamme XS, un 40 mm (équivalent 60 mm en 24 x 36) F2.8 (seulement 1 cm d’épaisseur). Si on ajoute le DA 21 mm F3.2 AL, le DA 40 mm F2.8 classique, le DA 70 mm F2.4 ou  le DA 35 mm F2.4 AL, l’appareil dispose dès sa sortie de plusieurs focales fixes peu encombrantes et de grande qualité. Mais les photographes qui apprécient ce genre d’optiques exigeantes sont-ils les mêmes que ceux qui sont à même d’apprécier le design et le format de l’appareil ?

Le Pentax K-01 sera disponible à partir du 15 février : le boîtier nu, à 799 euros ; avec une optique zoom 18-55 mm F3.5-5.6, à 849 euros ; avec une focale fixe extraplate 40 mm F2.8 XS, à 899 euros.

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Adrian BRANCO