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Parallel Sysplex : coupler ses mainframes pour en repousser les limites

A la pointe de la technologie, le Parallel Sysplex repousse toujours plus loin la capacité des mainframes à traiter de gros volumes de données, tout en répondant aux besoins de haute disponibilité.

Le cluster de mainframes existe bien, ce n’est pas une légende. On le croise même dans certaines entreprises… Evidemment, l’offre sur ce type de produits est plutôt restreinte. En fait, seul IBM est aujourd’hui à même de proposer une telle technologie. Mais cela semble suffire. Car, généralement, il faut être déjà utilisateur de mainframes pour oser envisager ce genre d’architecture. Bernard Potage, directeur de l’organisation et de l’informatique chez ProBTP, un groupe de retraite et de prévoyance complémentaires, le confirme : “Nous étions déjà sur mainframe dans les années soixante-dix. Nous avons connu une forte croissance à une époque où nous étions limités en puissance. Le Parallel Sysplex nous permet de faire face à notre problème de volumétrie.”

Une nécessaire adaptation au parallélisme

Installé depuis 1997, il est, pour le moment, composé d’un S/390 couplé à un z/900 ?” le dernier cri en matière de grands systèmes IBM. La mise en place de cette architecture a néanmoins nécessité certaines adaptations. “Notre informatique est très propriétaire, explique Bernard Potage. Nous avons dû retravailler l’interfaçage de la partie matérielle avec nos programmes ; gérer le fait que, lorsqu’on lance un message vers une machine, c’est l’autre qui peut répondre.” L’année prochaine, le S/390 cèdera la place à un second z/900. Avec deux millions et demi d’ordres d’appel à cotisation et plus d’un million de transactions par jour, le cluster de ProBTP est extrêmement sollicité. “Nous n’avons pas trouvé de machine équivalente, capable de gérer de tels volumes de données. Nous avons simultanément des traitements batch et transactionnels.” Mais pas question de craquer pour l’offre logicielle d’IBM : l’utilisation du Parallel Sysplex ne sera pas étendue, bien au contraire.

Pour les données plus que pour les applications

“Nous comptons dégraisser nos grands systèmes des applications et ne les utiliser que pour nos données. Le mainframe coûte horriblement cher pour les logiciels”, assure Bernard Potage. A la Société Générale, les raisons de l’adoption, en 1998, du cluster de mainframes ont été quasi similaires à celles du groupe de retraite et de prévoyance complémentaires : “Les fonctions du Sysplex autorisent l’absorption des évolutions de charge de traitements, explique Eric Baccouillard, responsable de l’entité production des serveurs centraux. La forte croissance des volumes de données, la multiplication et la diversité des sollicitations et accès concurrents, associées aux besoins de performances, ont nécessité la recherche de solutions préservant le capital constitué par notre parc d’applications.” Sans remettre profondément en cause les applications abritées, le Parallel Sysplex a aussi permis de garantir la haute disponibilité du système d’information.

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Jean-Marie Portal