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Painter 8, de Corel : le dessin à main levée

Capable de reproduire les techniques et le rendu du crayon, du pinceau et même du papier, Painter gagne aujourd’hui en convivialité.

Lorsque l’on parle de création graphique sur ordinateur, on pense d’abord à des logiciels de retouche d’images, comme Photoshop ou PaintShop Pro, et à des outils de dessin vectoriel, tels Illustrator ou FreeHand. Il ne faudrait pas
pour autant oublier Painter. Depuis sa toute première version, ce programme de dessin se distingue de ses concurrents par le fait qu’il simule les techniques, les nuances et le rendu des outils traditionnels, en gérant aussi bien les
caractéristiques du pinceau que le grain du papier ou le temps de séchage d’une peinture.

Tablette graphique indispensable

Surtout destiné aux spécialistes, Painter 8, vendu à un tarif compétitif (570 euros, soit 3 739 F), se caractérise par une prise en main plus aisée. Bien qu’il soit possible de peindre à la souris, l’emploi d’une
tablette graphique est indispensable pour créer des tracés réalistes dont l’aspect varie avec la vitesse, la pression et la direction du stylet. Une configuration matérielle bien dotée en mémoire vive (au moins 512 Mo) est conseillée si l’on
souhaite travailler sereinement.Le logiciel arbore une nouvelle interface, plus pratique que la précédente. Composée d’une boîte à outils, d’une barre de propriétés contextuelle et de palettes configurables, elle se rapproche de celle de Photoshop. Tout en gagnant
de l’espace de travail, les graphistes évolueront désormais dans un univers familier. Ainsi, la palette de plans, qui permet de décomposer son travail sur plusieurs couches et d’utiliser des masques, est la réplique de la palette de calques de
Photoshop. La compatibilité avec le programme d’Adobe ne s’arrête pas là, puisque Painter importe et exporte les fichiers PSD en gardant la structure des calques. Hélas, les calques d’effet, les corrections de niveaux ou les ombres portées ne sont
pas conservés. Accéder aux principaux accessoires est facile : la boîte à outils permet de choisir papiers, tissus et motifs et le sélecteur de styles de prendre l’outil que l’on va employer parmi plus de 30 prédéfinis et leurs variantes
associées, dont 400 sont nouvelles.

Un flux d’images changeantes

A l’aide du nouveau mélangeur de couleur, le choix d’une teinte se réalise de façon plus intuitive qu’avec un sélecteur ou une pipette. Tout comme une palette de peintre traditionnelle, on peut y mélanger les couleurs au pinceau ou au
couteau.Avec les jets, Painter 8 permet de peindre non plus avec des couleurs mais avec un flux d’images changeantes. La fabrication d’un tapis de feuilles ou d’un mur de pierres est aussi spectaculaire que rapide à réaliser. Enfin, en
désignant une image comme source de couleur d’un pinceau, il devient possible de la reproduire comme si on l’avait peinte au pinceau. L’effet est saisissant et certains styles, comme l’aquarelle, tiennent compte du temps de séchage, permettant aux
couleurs de couler, de se mélanger et d’être absorbées par le papier. Pour accroître la productivité, la palette témoin mémorise les 25 dernières variantes d’outils exploités et favorise ainsi la réutilisation d’un style particulier. Grâce aux
scripts, il est possible d’enregistrer toutes les étapes de la réalisation d’une ?”uvre et de s’en servir pour la recréer avec des styles différents ou bien pour effectuer des tâches répétitives. Painter ne disposant pas d’une palette
d’historique, les scripts constituent, en outre, le seul moyen pour revenir à une étape précise du travail de manière contrôlée.

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Jean-Michel Forcioli