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Oracle : un optimisme à toute épreuve

L’éditeur ne cache pas qu’il subit la crise actuelle, mais dans une moindre mesure que ses concurrents, estime-t-il. Et cela n’entame en rien son optimisme.

Larry Ellison, le patron d’Oracle, n’a pas de temps à perdre. A peine arrivé sur la scène d’Oracle World, qui a rassemblé, à Copenhague, les clients et les partenaires de l’éditeur en début de semaine, il attaque d’emblée.” Nous sommes et nous resterons le premier acteur du marché des bases de données ! “ Peu importe si le cabinet Dataquest a publié, en mai, une étude qui plaçait IBM ?” légèrement ?” en tête du marché des bases de données.” Lorsque IBM veut mesurer les performances de ses ordinateurs, il le fait avec une base de données Oracle ! “, se félicite Larry Ellison, qui insiste sur l’antériorité de son produit, lancé il y a 25 ans.Le recul de son chiffre d’affaires 2002 (exercice du 1er juin au 30 mai) ?” de 11,75 % par rapport à l’exercice précédent ?” et de ses ventes de licences ?” de 25 % – n’entame pas non plus l’optimisme de l’éditeur. ” Nos ventes de licences diminueront probablement encore un petit peu au cours du premier et deuxième trimestre de l’exercice 2003, mais sur l’ensemble de l’exercice, on devrait observer une légère croissance “, affirme Sergio Giacoletto, vice-président en charge de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique (EMEA).

Plus de contrats, mais plus petits

L’éditeur explique qu’il signe des contrats en plus grand nombre qu’avant, mais de taille plus petite. En outre, l’Europe a moins souffert que les Etats-Unis, la baisse du chiffre d’affaires n’y a été que de 2,5 %, pour deux raisons essentielles : dénombrant moins de dot-com, les pays Européens ont un peu moins souffert de la bulle Internet. Et la croissance reste soutenue dans les régions émergentes : le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Europe Centrale.Du côté des serveurs d’applications, Oracle se montre satisfait de sa place de troisième acteur du marché, derrière IBM et BEA.” Nous avons doublé notre part de marché en un an et détenons aujourd’hui 13 % du marché des serveurs d’applications selon IDC, affirmait Sergio Giacoletto. Nous voulons être un acteur fort sur le marché du middleware et nous allons le devenir rapidement, alors que les analystes ne nous prenaient même pas en compte il y a quelque temps. “Pressenti pour reprendre l’activité middleware d’HP, qui viendrait renforcer ses positions, Oracle s’est refusé à tout commentaire, suggérant d’en reparler “lorsque HP aura décidé de vendre”.Quant aux services Web, à la question de savoir si l’environnement .NET, de Microsoft, constituait une menace pour Oracle, Sergio Giacoletto s’est empressé de répondre : “ Il s’agit bien d’une menace, mais pour l’industrie du logiciel dans son ensemble.” Et l’éditeur de rappeler son engagement en faveur des standards et de l’ouverture.Larry Ellison a tout de même mis en garde son auditoire : “Attention au phénomène de mode. Il ne faut pas rêver. Les Web services doivent permettre de passer des informations d’un programme à un autre, c’est tout ! Il faut être prudent avec les idées qui ne résolvent aucun problème. Les deux dernières années nous ont donné de nombreux exemples didées qui ne servaient à rien.”

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Sophy Caulier