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Opérateurs et entreprises, leurs soucis se rejoignent

L’irruption du multimédia numérique concerne les opérateurs comme les entreprises. Les spécialistes de l’instrumentation mettent à jour leurs plates-formes de test, afin d’en évaluer l’impact sur les réseaux.

La convergence de l’informatique, du téléphone et de la TV bouleverse la donne en matière de QoS. Face aux exigences du Streaming video, de la téléphonie et de la visioconférence sur IP, ou de l’e-learning, “les responsables réseaux demandent l’audit de leur infrastructure, afin de savoir si elle acceptera le multicast ou la voix sur IP “, détaille Gilles Blondeau, de J3TEL. Une poignée de fabricants, issus de l’instrumentation, se concurrencent sur ces problématiques.Pour simuler des flux multicasts et un trafic UDP propre à la voix ou au Streaming video sur IP, J3TEL utilise Chariot, de NetIQ. Ce logiciel mesure la qualité de service aux niveaux 2 et 3 du modèle OSI (latence, gigue, erreurs et perte de paquets). Cette analyse multimédia est également disponible avec le OneTouch, de Fluke Networks ; ou bien encore, avec le Surveyor, de Finisar.Si le test s’élargit à la téléphonie sur IP, il faut simuler la signalisation associée et, en particulier, le protocole SIP (Session initiation protocol). Pour cela, J3TEL recourt à QPro, de Radcom.

Des tests de qualité

Cet outil a été développé à partir d’un toolkit d’origine Radvision, également employé par Spirent pour rénover, en début d’année, sa propre gamme. Protocol Expert, de Fluke, rejoue, quant à lui, des communications enregistrées. Sur le terrain, pour établir un diagnostic, des robots d’appels s’échangent des fichiers vocaux. En 2001, un nouveau test de la clarté de la voix, plus objectif, a été défini. Baptisé PESQ (Perceptual evaluation of speech quality), il est issu de la collaboration des équipes de développement des standards antérieurs, PSQM et Pams. Le test PESQ est disponible sur la gamme VQT (Voice quality tester), d’Agilent ; l’Opera, d’Acterna ; l’Abacus2, de Spirent ; et le QPro, de Radcom. Le Surveyor, de Finisar, pour sa part, donne une note à la voix avec le R-Factor. Quant aux opérateurs, s’ils s’adressent aux mêmes fournisseurs que les entreprises, en matière de qualité de la voix ou de la vidéo, ils vérifient aussi la montée en charge de leurs réseaux.L’analyseur DA-3400, lancé en avril par Acterna, évalue le déploiement massif de services Ethernet, ATM et de voix sur IP ou ATM. La plate-forme InterWATCH, de NetTest, lance un millier de streams par port sur des réseaux MPLS, ATM ou Gigabit Ethernet. Spirent propose TeraCaw pour simuler plusieurs millions d’utilisateurs, pour du Streaming media (trafic RTP et RTSP).L’arrivée du Streaming impose également l’analyse du trafic multicast. En janvier, Agilent étoffait son RouterTester des protocoles ad hoc (IGMP et PIM-SM). Même cible pour Spirent avec ses plates-formes SmartBits et TeraMetrics.

Un meilleur contrôle des infrastructures MPLS

Autre défi : l’interaction des réseaux IP et de la téléphonie traditionnelle est examinée par Agilent et Spirent. Ces deux fournisseurs ont aussi enrichi leur offre de test des infrastructures MPLS des opérateurs.Plus spécifiquement, pour les opérateurs de broadcast, Tektronix élargit ses tests de la qualité des flux MPeg-2, et règle la synchronisation entre l’audio et la vidéo. De même, Rohde & Schwartz propose le DVTAM pour analyser les flux MPeg-2 sur ATM. Enfin, l’offre Cobalt, de Thales Broadcast & Multimedia, teste le transit IP sur des réseaux MPeg-2 pour l’acheminement de données d’interactivité.

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Alain Coupel et Jean-Pierre Blettner