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OpenOffice, une suite bureautique gratuite sous Linux

La suite logicielle OpenOffice sous Linux est complète et gratuite. Adaptée à un usage courant et offrant une bonne compatibilité avec Microsoft Office, elle ne reprend néanmoins pas toutes les caractéristiques de ce dernier.

Payant ou gratuit ? Microsoft Office ou OpenOffice ? La déclinaison Open Source de la suite logicielle bureautique StarOffice 6, de Sun, partage le même c?”ur, mais elle n’est pas payante. Elle s’en distingue par un correcteur orthographique moins évolué, un nombre plus limité de polices de caractères et de clip arts, et par l’absence d’un module de base de données et d’assistance technique.OpenOffice, dans la version complète incluant les modules de traitement de texte, de tableur, d’outil de présentation, et d’éditeur de formules mathématiques, est disponible sur Internet en libre téléchargement pour Windows, Linux, Solaris et Mac OS. Nous l’avons testé en l’installant sur un système Linux de dernière génération, Red Hat 7.3. La distribution, fournie avec un installateur graphique, occupe un espace mémoire inférieur à 70 Mo compressés. On peut la récupérer en différentes langues sur l’un des sites miroirs accessibles de www.openoffice.org. Après décompactage, il suffit de lancer l’installation en mode graphique afin de choisir les options et les modules qui seront utilisés.

Des imprécisions sur les fonctions avancées de Microsoft Office

OpenOffice s’est débarrassé du bureau virtuel qui pilotait les différents modules. Ici, chaque application peut être lancée séparément du poste de travail en détectant le type de fichier ouvert. Si l’occupation mémoire est réduite par rapport à l’ancienne édition, elle reste importante : 53 Mo de mémoire vive pour lancer Writer, là où Word se contente de moins de 10 Mo. Dans un environnement multi-utilisateur comme Linux, il faudra pourvoir généreusement le serveur en mémoire vive si l’on veut gérer plusieurs postes.Sur une machine d’ancienne génération, le chargement est laborieux, mais, en cours d’utilisation, le système réagit de manière fluide. Le moment de vérité pour une suite est sa compatibilité avec Office et, plus spécialement, Word. Nous avons testé le module de traitement de texte en important différents documents créés par Office XP. OpenOffice s’en sort très bien sur les structures de documents classiques. Les mises en page et les styles sont respectés comme les tables des matières, les en-têtes et pieds de page, la table d’index ou les tableaux. Une anomalie a été relevée sur une table d’index dont le multicolonnage n’a pas été suivi.La suite peine, en revanche, sur des mises en page plus avancées. Elle ne gère pas les écritures verticales et se révèle même incapable d’importer les formules contenues dans les cellules des tableaux, comme celle d’une facture avec calcul de TVA. Le format natif est le XML ; il s’agit plus exactement d’un fichier zippé contenant le document en XML et les feuilles de styles qui l’accompagnent.On peut, bien sûr, sauvegarder des fichiers dans d’autres formats. Nous avons chargé sans problème une présentation de 144 transparents PowerPoint et différentes feuilles Excel. Là encore, OpenOffice affiche des liens erronés sur les feuilles avancées, fournies avec la dernière version d’Excel. Si la compatibilité avec Microsoft Office n’est pas parfaite, les fonctions manquantes ne feront néanmoins défaut qu’aux utilisateurs avancés… qui opteront pour la solution payante.

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Christian Jullien