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On n’est pas les champions

A bas débit mais quand même, le petit commerce prend ses aises sur le web. Zinedine Zidane, comme ses pairs, a ouvert son affaire sur le…

A bas débit mais quand même, le petit commerce prend ses aises sur le web. Zinedine Zidane, comme ses pairs, a ouvert son affaire sur le réseau. Si, saisi d’une fièvre consumériste, on prend un article de tout ce qui est à vendre sur le site du joueur, soit un poster, 5 photos, un mini-fanion, une casquette Zidane Ficelle voire un protège-tibia Zidane Quantro, l’addition grimpe à 1 200 euros. Marcel Desailly, capitaine de l’équipe tricolore, ouvre son site au charity business, plus particulièrement à “L’Hélice de l’espoir”, une association qui s’intéresse aux personnes frappées de dyschondrostéose, maladie génétique rare qui handicape les fonctions motrices. Finalement, c’est ainsi que le réseau internet se popularise le mieux. Si l’accès ou le haut débit se banalisent lentement, internet accueille facilement la matière du succès. Loftstory, la Coupe du monde de football, constituent des vecteurs de popularisation du réseau bien plus efficaces que les stratégies variables et pusillanimes du personnel politique.Puisqu’une partie du Mondial va se dérouler en Corée du Sud, on verrait bien, à ce propos, un Zinedine appeler de ses v?”ux en France un haut débit dont disposent près de 60 % des foyers sud-coréens. Peut-être les politiques français se sentiraient-ils plus interpellés qu’aujourd’hui sur la question. En Corée, la généralisation de l’internet rapide procède d’une volonté politique qui ne date pas d’hier. 01net.com rappelait récemment la simulation effectuée par le Bipe (Bureau d’informations et de prévisions économiques) et le cabinet Arthur D. Little sur la portée d’une politique d’investissements dédiés. Pour 700 millions d’euros investis sur 10 ans (0,05 % du PIB 2001), le haut débit concernerait 70 % des foyers en 2012 avec, à la clé, 7 300 emplois et 780 millions d’euros de recettes fiscales. Selon un scénario, baptisé “Corée bis “, à 1,4 milliard d’euros, le taux de connectés passerait à 80 %, les rentrées fiscales à 2 milliards et les emplois créés à 13 900. Sans compter les recettes collatérales qui vaudront toujours mieux que le manque à gagner de l’internet à petite vitesse. Il ne manquerait plus que la Corée gagne la Coupe. C’est quoi au fait l’air de On n’est pas les champions ?

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Philippe Bonnet