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Premiers tests : que vaut le plus puissant des Intel Core de 11e génération pour PC ultraportable ?

On les a appelés par leur nom de code toute l’année et, finalement, les Tiger Lake, les Core de 11e génération d’Intel arrivent. Ils seront implantés au cœur des PC ultraportables vendus dans les prochaines semaines. Nous avons pu testé le Core i7 le plus puissant de la bande et voici nos premières impressions.

C’est début septembre qu’Intel a officiellement lancé les premiers processeurs Core de 11e génération, les Tiger Lake. La première vague est taillée sur mesure pour les ultraportables et les hybrides, voire les PC portables 14 et 15 pouces ultra-fins. Pas pour les PC portables gamers.
Leur arrivée dans le commerce est prévue dans les prochaines semaines, au sein de quelques machines pour commencer. Puis, ils commenceront à être de plus en plus présents dans les boîtiers vendus entre fin novembre et la rentrée prochaine.

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Afin de nous permettre de nous faire un premier avis sur ces nouveaux petits monstres, Intel nous a fait parvenir un PC portable, qui n’existe dans aucun catalogue, et qui a été conçu pour faire office de mètre étalon. Il embarque le plus puissant processeur de la nouvelle génération.
Par ailleurs, Asus nous a fait parvenir un ZenBook Flip S UX371, un PC portable hybride haut de gamme qui va bientôt arriver dans les rayons, mais qui est encore sur les bancs de test et dont nous vous proposerons bientôt un test complet.

Tiger Lake, en deux mots

Pour rappel, les Core de 11e génération sont les premiers processeurs de leur genre. Intel a complètement revu sa copie. Ils embarquent une toute nouvelle architecture d’unité de calcul, un contrôleur graphique dernier cri (pour certaines seulement) qu’Intel a développé pendant deux ans et, surtout, elles sont faites pour encaisser des niveaux plus ou moins importants d’alimentation afin d’intégrer des boîtiers moyennement fins, fins, voire très très fins.

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Au sein des Tiger Lake, il y a deux familles bien distinctes de puces, les très très basse consommation qui se contentent de tirer jusqu’à 15 watts maximum (UP4, selon la nomenclature Intel) et les processeurs basse consommation, qui peuvent, eux, avoir besoin de 28 watts (les UP3) maximum.

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Pour le moment, Intel ne propose que des puces à quatre coeurs hyperthreadés dans chacune des deux catégories. Mais des modèles bien plus costauds sont susceptibles d’arriver dans les semaines à venir.

Notre cobaye : le puissant Core i7-1185G7

Comme nous le disions en introduction, c’est le plus puissant des Tiger Lake qui nous avons eu l’occasion de tester.

Le Core i7 1185G7 est équipé de 4 coeurs/8 threads qui peuvent monter à 3 GHz à l’unisson et l’un d’entre eux peut même s’échapper à 4,8 GHz lorsqu’il est seul mis à contribution (mode Turbo).

Du côté du contrôleur graphique, il a le plus puissant du lot. Son Iris Xe embarque 96 unités de traitement et peut monter jusqu’à 1,35 GHz lorsque toutes les conditions sont réunies.

Ryzen contre Core : Intel remporte la première manche

Pour entrer dans le vif du sujet, les résultats que nous avons obtenu avec la plate-forme Intel sont confrontés à ceux que nous avons relevés ces derniers mois sur des machines commercialisées et dont les configurations sont très proches, voire identiques, tant en matière de mémoire, que de définition d’écran ou de support de stockage.

Dans PCMark 10, le nouveau Core i7 tient la dragée haute à tous ses concurrents signés AMD. Sur le test global, il se révèle 10% plus performant que le Ryzen 4800U. Puis, il enfonce le clou sur Essential et Productivity, avec des écarts de respectivement 18 et presque 20%. En revanche, il se fait distancer par le 4800U sur le dernier test. La puce AMD se révèle 10% plus puissante que le Core i7.

Autres tests bien connus, ceux de 3D Mark et de Unigine. Ils simulent des scènes de jeux vidéo assez chargés, mais ne sont pas toujours représentatifs de ce qui se passe vraiment lorsqu’on joue avec les machines. C’est pour cela qu’ensuite, seront détaillés des résultats obtenus dans des jeux.

Comme vous pouvez le voir, il n’y a que dans l’un des trois tests que le 4800U se maintient au-dessus du Core i7 Tiger Lake, et de peu. Dans les deux autres épreuves, la puce Intel prend l’ascendant. Un peu plus de 20% dans Night Raid et presque 27% dans le test Unigine.

Iris Xe vs Radeon RX : Tiger Lake rugit, les pixels frémissent

Pour comparer le Core i7 Tiger Lake et ses concurrents AMD, nous avons dû nous reposer sur les scores que nous avions déjà stockés dans notre base de données. Ils sont obtenus sur des jeux qui ne sont certes pas récents mais ont l’avantage de tourner sur toutes les machines ou presque.

Dans Dirt 3 et The Last Remnant en Full HD avec tous les réglages à fond, l’Intel Xe parvient à afficher entre 30% et 32% d’images en plus que le Ryzen 4800U d’AMD. Impressionnant.

Nous avons aussi confronté l’Intel Xe à des jeux plus costauds, comme Rise of the Tomb Raider en DX11 et The Division. Voici les scores obtenus :

  • The Division 720p High / Ultra : 40.7 / 32.6 ips
  • The Division 1080p High / Ultra : 30.4 / 23.9 ips
  • Rise of the Tomb Raider DX11 720p (Very High) : 44.34 ips
  • Rise of the Tomb Raider DX11 1080p (Very High) : 25.2 ips

Nos réglages sont assez musclés, mais au moins, ils poussent la plate-forme dans ses retranchements. Le palier des 30 ips n’est que rarement atteint quand on pousse les détails très hauts mais, lorsqu’on les redescend en Moyen, le nombre d’images par seconde affichées permet de jouer sans trop de ralentissements ni de bugs graphiques.

Nous sommes toujours en train d’éprouver la machine qu’Intel nous a fournie, car certains de nos titres DirectX 12 ont du mal à passer sans encombre ou même à se lancer. Les pilotes bêta sont sans doute en cause, aussi nous ajouterons ces données lorsque nous les aurons.

Contrôleurs 3D : Intel contre Intel

Pour nous rendre compte par nous-mêmes des prestations offertes par le Core i7 Tiger Lake dans le feu de l’action, nous l’avons confronté aux anciennes puces haut de gamme pour ultraportable produites par Intel dans différents scénarios.

Dans les différents tests synthétiques de PC Mark, on voit clairement les sauts de performances entre la puce de 10e génération Ice Lake et de celle de 11e génération.
On remarquera, au passage qu’entre les puces de 10e génération de famille Ice Lake et Comet Lake, les écarts de performances brutes sont peu significatifs.

Le graphique ci-dessus montre à quel point le nouveau contrôleur graphique d’Intel creuse l’écart avec ses anciens compères. Avoir passé deux ans à l’élaborer n’était pas vain. Bien au contraire.

Et contre Nvidia ?

Enfin, comme Intel s’était amusé à le faire pendant sa présentation, il n’y a pas de raison que nous ne comparions pas l’Iris Xe à des GPU Nvidia entrée de gamme.

Nous avons pris des machines dont les configurations s’approchaient au plus près de la plate-forme Intel : un processeur Intel basse consommation haut de gamme, un écran Full HD, 16 Go de mémoire et du SSD.

Les premières tendances mises en graphique le montrent : l’Iris Xe fournit des prestations qui se situent pile entre la MX250 et la MX350, de Nvidia. Il faudra bien sûr confirmer ces résultats dans les semaines qui viennent, surtout lorsque les pilotes Intel seront définitifs et que les machines destinées à la vente afflueront au Labo.
Mais malgré cela, une chose semble certaine, la nouvelle génération de puce Intel pourrait bien complètement bouleverser la donne.

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