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No business with slow business

Chacun se veut le pourfendeur des lenteurs administratives, le défenseur de la liberté.

Larry Ellison, Bill Gates, Jean-Marie Messier, trois vedettes de la high-tech, ont fait un tabac avant l’été. Chacun dans son style, en mettant en scène ses activités comme un grand jeu télévisé, pour séduire et conforter ses actionnaires. Seul objectif : éviter une descente aux enfers de la capitalisation boursière en affirmant pour provisoires de faibles dividendes.Le patron d’Oracle, le beau Larry, amateur d’avions de chasse et de jolies filles, est certainement le plus sympathique. Il sait déclencher les rires, tout en présentant la neuvième version de la base de données 9i, la base de données ultime, selon ses propres mots. Son nouveau credo : “Faire la guerre à la complexité “. Les grandes entreprises sont assises sur une mine d’or, et ne s’en rendent pas compte. “Oracle a réduit ses frais de 1 milliard de dollars grâce à son infrastructure Internet”, précise-t-il.
Du coup, les petits actionnaires d’Oracle ont adressé un mémorandum pour savoir où étaient passés ces dollars.Chez Microsoft, après trois ans de procès pour concurrence déloyale, l’horizon s’éclaircit. L’Administration Bush n’ira plus contrarier les ambitions de la firme dans Internet. Après Netscape, c’est donc au tour de Real Audio, via son client l’opérateur AOL, de subir la pression. En effet, Microsoft pousse AOL à utiliser son Media Player en échange de promotion de son offre. Chacun tente d’imposer ses produits par tous les moyens et le plus vite possible, car les échéances financières sont impitoyables. Il faut nourrir le feu de l’action.le feu de l’action.Jean-Marie Messier, l’enfant spirituel et impatient de la CGE et de la banque Lazard, joue les Bernard Palissy chez Vivendi Universal en jetant au feu les meubles de la presse professionnelle (dont 01 Réseaux fait partie) pour racheter un éditeur scolaire américain en difficulté. La méthode est logique. On vend les actifs au plus haut et on rachète au plus bas. Une simple rotation d’actif qui ne manque pas de sel lorsquon est au c?”ur du tourbillon. La vitesse du business est à la clé : pas de création de valeur sans échange rapide. Science des affaires ou simple bonneteau ?

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Thierry Outrebon, Rédacteur en chef