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Netflix mise sur le contenu et l’international pour rester le leader du streaming

Le site de SVoD pense franchir le cap des 61,4 millions d’abonnés à la fin du trimestre. Et envisage de s’implanter à terme dans 200 pays dont la Chine. Pour cela, il doit développer son catalogue et ses partenariats avec des FAI.

Satisfait. Dans sa traditionnelle lettre aux actionnaires pour présenter les résultats trimestriels de sa société, le PDG de Netflix Reed Hastings a du mal à cacher sa joie. Il vient de finir l’année 2014 en beauté avec 57,4 millions d’abonnés et espère atteindre les 61,4 millions de souscripteurs dès la fin du premier trimestre 2015. Des chiffres en croissance mais qui marquent une grande disparité suivant les territoires.

Une expansion accélérée à l’étranger

Seulement 66% des utilisateurs de Netflix se trouvent désormais sur le territoire américain et ce chiffre va continuer à baisser, alors même que l’international n’est pas encore rentable et ne le sera pas au moins avant 2017 selon Reed Hastings.

Mais poursuivre son expansion à l’étranger représente le principal levier du service pour continuer à gagner de nouveaux utilisateurs. Ainsi, Netflix n’a recruté « que » 5,69 millions de nouveaux clients en 2014 contre 7,35 millions dans le reste du monde. Un chiffre obtenu grâce à son déploiement simultané la rentrée dernière en France, Allemagne, Autriche, Suisse, Belgique et Luxembourg.

Netflix ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et envisage sérieusement de se développer dans 200 pays.  « Cela sera possible grâce à l’énorme croissance d’internet en général, y compris sur les téléphones, les tablettes et les smart TV ». Prochaine étape : l’Australie et la Nouvelle-Zélande avant de se lancer à moyen terme.. en Chine.

Priorité au contenu et aux partenariats avec des FAI et des constructeurs de TV

De nombreux sites rivaux voient également croître leur nombre d’utilisateurs. Reed Hastings cite ainsi Hulu, Youtube, Amazon Instant Video, Yahoo, iTunes video ou encore BBC Player. Mais Netflix s’inquiète aussi des visées des acteurs traditionnels de la télévision comme Canal+ qui monte en puissance avec CanalPlay en France ou encore CBS avec son service CBS All Access aux Etats-Unis.

Face à ce marché très concurrentiel, Netflix compte tirer son épingle du jeu en finançant encore davantage de contenus propres comme la série Marseille, bientôt en tournage en France. L’idée serait de développer des fictions en lien avec un territoire national, puis de les diffuser ensuite mondialement. Vu le nombre de territoires couverts, cela deviendra de plus en plus retable d’investir dans la production.

Toujours dans la même optique de grande échelle, le site tente en parallèle de décrocher des droits en exclusivité pour plusieurs pays comme il l’a fait pour Better Call Saul, le spin-off de Breaking Bad. Enfin, il vient de se lancer dans le cinéma. Il produit notamment des films comme la suite de Tigre et Dragon, qu’il proposera à ses abonnés simultanément à sa sortie dans quelques salles Imax.

Mais le plus frappant reste que Netflix ne semble plus si soucieux de préserver son statut de service OTT (Over The Top). Il cherche en effet à multiplier ses partenariats avec des chaînes de télé et des FAI comme il l’a fait en France avec Bouygues, SFR et Orange. Pour s’imposer encore plus facilement dans les salons des spectateurs…

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Amélie Charnay