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Mon informatique ‘ made in China ‘

Le distributeur automobile Aramis a confié aux équipes chinoises de Bysoft la réalisation de son site Web et de son back office.

‘ Jamais nous ne nous serions développés aussi vite si nous avions confié notre informatique à un prestataire français. ‘ Pour Guillaume Paoli, directeur associé, le recours à l’offshore était inscrit dans le business model d’Aramis, un distributeur automobile multimarque, associant vente sur internet et réseau physique d’agences, le modèle
‘ click and mortar ‘ apparu à l’époque de l’explosion d’internet.Au lancement de l’activité, en 2002, les moyens sont limités. A 32 ans, Guillaume Paoli et son associé développent eux-mêmes la première mouture du site. ‘ Du bricolage. ‘ Trois ans plus tard,
Aramis emploie une quinzaine de salariés. En 2004, 2 500 voitures ont été vendues pour un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros.

Ici ou ailleurs ?

Dès le début, l’offshore se présente comme la meilleure solution. Mais, par acquit de conscience, Aramis lance un appel d’offres mettant en concurrence prestataires traditionnels et spécialistes de l’offshore.
‘ Les grandes SSII ne sont pas adaptées à des structures de notre taille. Et chez les petites, le meilleur côtoie le pire. ‘Après avoir pensé traiter en direct avec l’étranger ?” ‘ mais l’investissement en temps aurait été trop important ‘ ?”, Aramis porte son choix sur une société pivot :
Bysoft.Un chef de projet français encadre des ressources chinoises et prend leur relais pour le débogage, les tests et le recettage. Entre-temps, le client final mesure, à intervalles réguliers, l’état d’avancement du chantier en
se connectant à un serveur de test.

Brique après brique

Prudent, Aramis confie en juin 2003 un premier projet test : la réalisation du site web, avec accès à la base de données des véhicules, et le formulaire de devis en ligne. Bouclé en deux mois et demi pour 15 000 euros, il
convainc le distributeur.Un an plus tard, celui-ci enchaîne avec la réalisation du système de gestion avant-vente. Le projet, d’une durée de trois mois, lui revient à 30 000 euros. Une troisième brique est aujourd’hui en chantier :
le système de gestion après-vente. Il devrait être réalisé, lui aussi, en trois mois pour 30 000 euros.Aramis estime avoir dégagé 30 % d’économie. Pourtant, il n’a pas mis tous ses ?”ufs dans le même panier. Comme le logiciel de facturation, le design du site a été réalisé en France, où existe ‘ un
savoir-faire culturel en la matière ‘
. Par ailleurs, selon Guillaume Paoli, pour être éligible à l’offshore, un projet doit présenter une certaine taille critique : l’implication plus forte du client en amont comme
en aval doit être amortie par les bénéfices escomptés.

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Xavier Biseul