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Mieux surveiller avec les netcams

Montées sur tourelles orientables, pilotées à distance et capables de transmettre instantanément des images sur le Web grâce à leur serveur intégré, ces petites caméras ouvrent des perspectives intéressantes au marché de la télésurveillance.

Nicolas Sarkozy ne pouvant être partout, la paranoïa sécuritaire trouve, enfin, quelques apaisements avec la multiplication des caméras à serveurs intégrés. Faciles et rapides à mettre en ?”uvre, elles représentent une solution originale et économique pour surveiller à distance un chantier, un bureau, une ligne de production ou un site demandant une attention particulière. Ces caméras, connectées sur IP et pilotées à distance, répondent à de nombreux usages professionnels ou privés, mais la surveillance prédomine avec un marché de la networked camera estimé à 441 millions de dollars à l’horizon 2005 par Frost & Sullivan.Les systèmes pris en compte pour ce guide d’achat répondent à plusieurs critères. Ce sont des caméras vidéo couleur disposant d’un zoom télécommandé et portées par une tourelle motorisée les autorisant à couvrir un vaste champ visuel par balayage panoramique horizontal et vertical.

Serveur Web intégré

Elles intègrent un serveur Web qui transmet les images et permet le contrôle à distance du dispositif d’orientation et de prises de vues, par le biais d’un simple navigateur.L’impératif de mobilité a exclu de notre choix un certain nombre de produits fixes, que l’on peut, cependant, retrouver dans des configurations sur tourelle proposées par des installateurs-intégrateurs. Les principaux acteurs du marché de la caméra connectée PTZ (Pan, tilt & zoom) sont, sans surprise, des spécialistes de l’audiovisuel, comme Sony, JVC, Panasonic, Canon, ou Pentax, à l’exception notable d’Axis. À noter que les échanges technologiques et les accords OEM sont courants dans ce secteur.Tous les produits mentionnés se ressemblent, et rappellent par leur taille et leur aspect les caméras motorisées associées aux systèmes de visioconférence. La partie active du dispositif se présente sous la forme d’un boîtier compact contenant le bloc optique et sa motorisation, l’imageur et son électronique de traitement vidéo, ainsi que le module informatique du serveur. Le boîtier est fixé sur un étrier de manière à pouvoir pivoter, grâce à un moteur, sur une large plage angulaire. L’étrier est lui-même solidaire d’une embase qui tourne sur presque 360?’. Ce socle est conçu pour être fixé dans diverses positions, y compris au plafond. Certains modèles sont capotés avec un dôme en Plexiglas, élément proposé aussi en option. Panasonic fait exception avec un produit très compact, dont l’optique à focale fixe offre un débattement limité (120?’ en panoramique et 45?’ en inclinaison).Les caméras intègrent des composants qui répondent aux contraintes propres de la vidéosurveillance (faible luminosité, résistance thermique et à l’humidité, compensation de contre-jour…). Le bloc optique standard est généralement un zoom de grossissement compris entre 10 et 25x, éventuellement amplifié par un zoom numérique. Certaines marques proposent un choix élargi d’optiques à focales variables qui adaptent la “vision” de l’équipement à la géométrie des lieux. Le capteur d’images est de type CCD (Coupled charge device, ou dispositif à transfert de charges), avec, pour les modèles Axis et Sony, une cellule de technologie HAD (Hole accumulated diode, ou diode à accumulation de trous), dont la structure photosensible est optimisée par un grand nombre de pixels actifs. Les circuits de réglage vidéo intègrent systématiquement la balance des blancs et le contrôle de gain automatiques. La technologie de compression employée est soit du MJPeg (et du JPeg en mode image fixe), du MPeg-1, ou encore, des ondelettes. Le taux de compression est généralement réglable, de même que le format de l’image.

Pilotage à distance

Le module serveur est souvent animé par un processeur Risc 32 bits associé au système d’exploitation Linux. Une capacité de stockage en local permet de mémoriser des clichés, notamment en cas d’alarme. Les images produites par ces caméras sont visibles sur un PC équipé de n’importe quel navigateur Web. Il est aussi possible de piloter à distance toutes les fonctions de la tourelle et de la caméra, et d’administrer les paramètres de réglage. L’accès peut être contrôlé par mot de passe, et protégé par un pare-feu. Plusieurs appareils possèdent des réglages de prépositionnement, ceux-ci pouvant être programmés en séquences chronologiques ou réagir à des alarmes ou à des détecteurs de présence. Les caméras disposent de leur propre adresse IP et supportent les principaux protocoles d’Internet. Plusieurs types de connecteurs sont généralement disponibles pour raccorder des alarmes, des voies de commande ou sortir un signal vidéo analogique pour un affichage en local. Le raccordement à un réseau Ethernet s’effectue par simple prise RJ 45, mais des options de liaisons sans fil de type Wi-Fi sont déjà annoncées. En revanche, l’apport d’énergie électrique reste tributaire d’une alimentation en courant continu, elle-même reliée à une prise secteur. On évoque, cependant, la possibilité d’acheminer du 24 V par Ethernet 802.3af*.* Lire également, dans ce numéro, ” Quand la fée électricité se marie avec le câble Ethernet “, p. xxx.

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Philippe Pélaprat