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Microsoft, enfin acteur majeur du jeu ?

Avec la X-Box, Microsoft fait un triple pari : devenir un acteur majeur du jeu, revigorer la créativité de ses ingénieurs et surtout débarquer en Asie. Par Stephan Schreiber

En lançant sa console de jeux, la X-Box, Microsoft fait un triple pari. Tout d’abord, il s’agit pour l’éditeur d’occuper définitivement un créneau sur lequel il n’était pas encore un acteur de tout premier plan. Certes, Microsoft a su aligner quelques gros succès, comme Age of Empires et Midtown Madness. Il est même devenu la référence incontournable de la simulation de vol avec Flight Simulator. Malgré cela, Microsoft reste encore en retrait face aux mastodontes du marché que sont Infogrames, Ubi Soft, Electronic Arts ou même Eidos.Deuxième pari : donner un second souffle à sa division Matériel, qui produit, outre des souris et des claviers, des joysticks, volants et autres paddles à retour de force. Longtemps innovateurs sur le plan technologique, les matériels signés Microsoft ne se distinguaient plus de la concurrence que par leur coque translucide inspirée de l’iMac, d’Apple.La perspective de créer non plus pour un ordinateur mais pour une console de jeux et les contraintes différentes qui en découlent devraient redynamiser des ingénieurs et des concepteurs un peu endormis sur leurs lauriers…Mais c’est surtout du côté de l’Asie que les regards des décideurs de Redmond se tournent. Depuis toujours, Microsoft tente d’envahir ce marché énorme et traditionnellement hostile au PC. Voilà une vingtaine d’années déjà, le MSX ?” un ” standard ” japonais qui n’a connu qu’un succès mitigé ?” était animé par un système d’exploitation estampillé Microsoft…Le Japon, où naissent toutes les nouvelles tendances technologiques en Asie, est donc une cible privilégiée pour Microsoft. Et pour mieux le conquérir, il s’est déjà assuré le soutien de quelques gros éditeurs locaux, Konami en tête. Car Microsoft semble avoir su tirer les enseignements des échecs de la MegaDrive de Sega et de la N64 de Nintendo : au Japon plus qu’ailleurs, le succès d’une console de jeux repose plus sur le nombre et la qualité des jeux dont elle dispose que sur les capacités intrinsèques de la machine elle-même. Il suffit de voir que Nintendo vend encore quelques centaines milliers de GameBoy chaque année pour sen convaincre !Prochaine chronique mardi 2 mai

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Stephan Schreiber, chef de la rubrique Jeux