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Michel Masson (McDonald’s) :’ La France travaille sur le portefeuille de projets européens ‘

McDonald’s a entrepris une démarche de gouvernance transeuropéenne basée sur la transversalité. Le DSI France a choisi la gestion de protefeuille de projets.

Le DSI de McDonald’s Europe, Frank Ellermeyer, a lancé en 2001 une politique de gouvernance informatique sur l’ensemble du Vieux Continent. Qu’en est-il aujourd’hui concrètement ?En Europe, nous avons quarante-quatre marchés dans six ‘ pays ‘(*) ­ la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Europe du Nord, l’Europe du Sud et l’Europe centrale. L’ensemble des
six directions des systèmes d’information est effectivement coiffé par notre vice-président Europe, Frank Ellermeyer. Et dans le cadre de sa démarche de gouvernance informatique, il a souhaité que les DSI évoluent vers une compétence transverse sur
l’ensemble de l’Europe, en plus de leur rôle vertical habituel dans leur pays. En sont sortis principalement de grands projets transversaux aux pays d’Europe. Ces derniers sont menés au sein d’équipes virtuelles constituées des spécialistes issus de
différents pays afin de cumuler leurs compétences.Pouvez-vous nous donner des exemples de projets transversaux déjà en route ?Le programme Vito (Virtual Information Technologies Organisation), par exemple. Il s’agit de mettre en ?”uvre les standards d’infrastructure de l’entreprise définis par l’entité idoine, la Global Infrastructure Management Team.
L’équipe virtuelle Vito réunit, entre autres, les responsables infrastructure France, Grande-Bretagne et Allemagne.McDonald’s France, de son côté, chapeaute une démarche transversale de gestion de portefeuille de projets. Quel en est l’objectif ?Cette initiative, née en 2001, a été présentée officiellement à l’ensemble des informaticiens européens à Barcelone le 18 mai dernier. L’objectif de ce portefeuille de projets européen ? Echanger, et ne pas se contenter de
filtrer. Et partager les projets entre les pays européens. L’un des défis consiste d’ailleurs à y parvenir sans pour autant brider la créativité.Sur quelle méthode vous appuyez-vous pour ce projet ?Nous utilisons le modèle de gestion de portefeuille de Gartner. Nous recensons d’abord les initiatives dans toute l’Europe, puis en validons la pertinence par activité, chaque année. Sauf en cas d’urgence.Parmi ces critères de sélection des projets, certains ont-ils plus de poids ?Chez McDonald’s, par exemple, nous avons une maxime, qui est : ‘ Store is the core ‘. Cela signifie que nous donnons toujours la primeur au restaurant McDonald’s. L’un des critères
de choix des projets est leur intérêt direct pour les restaurants. Mais il existe un critère bien plus nouveau pour nous, à savoir la possibilité de réexploiter les développements d’un pays vers les autres. Notre démarche actuelle consiste à
accorder à un pays le budget pour son projet si celui-ci intéresse les autres, mais aussi s’il est suffisamment bien packagé pour que tous puissent l’utiliser rapidement.Comment s’articulera l’organisation de chacun de ces projets du catalogue européen ?Nous appliquons des règles de Project Management Office (PMO) : méthodologie, normalisation, guide de styles, packaging des projets et des éléments livrables, etc. La réexploitation du résultat d’un pays à l’autre doit demander
le moins de travail possible. Le projet doit être multilingue et bien documenté tant en termes techniques que d’utilisation.(*) La France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne constituent chacun un marché à part entière, alors que l’Europe du Nord, l’Europe du Sud et l’Europe Centrale regroupent, bien entendu, plusieurs pays au sens géographique du
terme.

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Emmanuelle Delsol