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Maix, le troisième n?”ud d’échange Internet français

Après le Sfinx et Parix, la France compte un 3e n?”ud d’échange avec le Maix qui s’est ouvert à Marseille. Ce GIX (Global Internet eXchange) dispose de deux atouts : la neutralité des collectivités locales, initiatrices du projet, et son ouverture aux entreprises.

Le 5 avril dernier, le troisième n?”ud d’échange français s’est ouvert à Marseille, preuve qu’internet ne se cantonne pas à la capitale où sont situés les deux premiers GIX (Global Internet eXchange) nationaux, Sfinx et Parix.Avec Maix, la seconde ville de France peut s’enorgueillir d’un centre d’échanges (20 m2) qui arrive à propos pour le développement de l’activité locale, en particulier pour la prochaine implantation d’entreprises high-tech sur la Friche de la Belle de Mai.Quoi de mieux, pour les entreprises, qu’un n?”ud d’échange proche qui évite une remontée de trafic vers Paris ? Romain Delavenne, directeur marketing de LambdaNet, qui héberge la plate-forme, enfonce le clou en précisant que l’originalité du Maix, a contrario du Sfinx et de Parix, sera “d’ouvrir ses portes aux entreprises et de mettre à leur disposition une offre de connexion au meilleur coût”.

Quel rôle pour les collectivités locales dans le développement d’internet ?

Au-delà de l’ouverture de ce GIX, l’initiative démontre surtout le rôle des collectivités locales dans le déploiement d’internet en France. Le rapport de Thierry Breton, remis le 19 mars au Premier ministre, en détaille aussi l’importance. À Marseille, on ne s’y trompe, pas puisqu’Éric Notin, directeur général de l’Échangeur Marseille-Provence, admet d’emblée que“l’ouverture du Maix est avant tout politique, pour marquer l’intérêt des collectivités vis-à-vis des entreprises”.Et Romain Delavenne de confirmer que “l’exemple du Maix est significatif sur ce point. Internet et les infrastructures télécoms sont vus par les collectivités comme des éléments d’aménagement du territoire visant à attirer les sociétés”. Les efforts des collectivités locales pour rencontrer les opérateurs montrent qu’elles ont compris de longue date l’intérêt d’un environnement télécoms de qualité pour séduire les entreprises.Reste à savoir si, aux yeux des opérateurs, la rentabilité, forcément fondée sur du court terme, sera au rendez-vous. Sa faible probabilité semble avoir déjà condamné à l’échec des appels d’offres dans certaines zones du nord et de l’est de la France. Deux autres GIX devraient s’ouvrir d’ici à la fin de l’année : l’un à Strasbourg, répondant au nom d’Eurogix ; l’autre à Lyon, baptisé Lyx.

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Lionel Sarrès