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Lumix G90 : Panasonic lance un hybride tropicalisé et doué en vidéo… à 999 euros

S’appuyant sur les capacités photo du GH5 et celles en photo du G9 de Panasonic, le G90 propose une partition solide pour 999 euros boîtier nu. Le tout dans un boîtier en alliage de magnésium garni de joints d’étanchéité.

Si le haut de gamme de la photo s’excite avec les capteurs plein format des boîtiers à plusieurs milliers d’euros, Panasonic, créateur du genre hybride n’a pas oublié ses racines et sa « mission » de développer des appareils photo populaires. Il annonce aujourd’hui son Lumix G90, un appareil au look assez sage qui semble, de prime abord, succéder gentiment au G80 lancé il y a plus de deux ans, mais qui embarque, en fait, une électronique et des composants haut de gamme.
S’il fallait définir le G90 il faudrait dire de lui qu’il est un petit GH5 – champion de la vidéo – infusé de l’ADN du G9. Comprendre un boîtier avec des fonctionnalités vidéo avancées et une ergonomie tout terrain.

Du GH5, il récupère, outre la vidéo 4K 24/25/30p à 100 Mbit/s et la Full HD à 240 i/s, des fonctions de vidéastes professionnelles telles que la gestion de profils V-Log L (intégré gratuitement), la 3D LUT et le LUT de visualisation.  Sans parler des zébras, de la sortie HDMI 4:2:2 8bit ou de la durée d’enregistrement illimitée (alors qu’elle est de 29 min et 59s sur les appareils traditionnels). Une aubaine pour les vloggers, cameramen baroudeurs et autres réalisateurs en herbe qui n’ont pas le budget pour un GH5. Et oui, il intègre prise casque et prise microphone et pourra shooter pendant longtemps grâce à son grip accessoire.

Côté G9, un de nos hybrides « de combat » préférés, le G90 récupère deux choses. Primo, la philosophie ergonomique : les trois boutons (balance des blancs, ISO et exposition) placés sur le dessus de l’appareil, un grip prononcé et creusé pour placer les doigts de manière naturelle et surtout une conception « tous temps » avec une cage en alliage de magnésium et des joints d’étanchéités sous chaque molette, trappe ou bouton. Le G90 est donc taillé pour le baroud.

Deuzio, du G9 le G90 récupère aussi le capteur 20 Mpix sans filtre passe-bas stabilisé mécaniquement. Un très bon capteur Micro 4/3 qui profite du même moteur de rendu : on retrouve notamment l’excellent mode noir & blanc L Monochrom D qui simule le grain argentique en noir & blanc. Sans compter l’AF en 0,07s, la rafale à 6 i/s en mise au point continue (9 i/s en autofocus simple) ou encore la rafale 4K et la détection des yeux du visage. S’il a des armes vidéo, en photo non plus le G90 ne semble pas manchot !

Vidéo : l’atout stabilisation

Face à lui, le G90 a retrouve des boîtiers comme le Fujifilm X-T30 ou les Sony A6300 et A6400 qui sont tous doués en vidéo. Outre les fonctions avancées et l’absence de limite d’enregistrement, le G90 a un atout de poids face à eux : sa double stabilisation. Car les boîtiers concurrents de cette gamme de prix n’ont pas de stabilisation du capteur, seules les optiques peuvent éventuellement l’être. Or, pour filmer en mouvement -qu’on soit en train de marcher, dans un train, etc.-, le système de double stabilisation optique + capteur (DUAL IS 2) est une fonctionnalité qui peut, à elle seule, faire la différence pour ceux qui songent à un usage sérieux de la vidéo.

Electronique : un (presque) sans faute

En matière de composants, son seul héritage du G80 est le processeur d’image. Panasonic a sans doute voulu éviter de tuer définitivement son G9 ! Mais pour le reste des composants, le G90 est assez impressionnant avec l’intégration du capteur du G9 comme on l’a vu, mais surtout un viseur électronique et un écran OLED. Le viseur OLED 2,36 Mpix que l’on retrouve généralement sur des appareils bien plus chers offre un grossissement de x0,74 pour un dégagement oculaire de 20 mm. Quant à l’écran, il s’agit du premier OLED chez les Panasonic G, une dalle de 1,04 Mpix montée sur une rotule orientable très pratique en vidéo.
Seul regret de notre côté : si la prise USB permet bien de recharger la batterie et de shooter en même temps, elle est au format Micro USB 2 et non au format USB C, plus moderne, plus résistante et plus rapide (USB 3.1). Pas catastrophique, mais regrettable !

Live compositing et composition de séquences

S’il est héritier des G80/GH5/G9, le G90 arrive quand même à apporter des choses nouvelles avec l’apparition chez Panasonic de deux nouvelles fonctionnalités : le Live Compositing et la composition de séquence. La première fonction est empruntée à Olympus qui la propose dans ses boîtiers depuis des années. Il s’agit d’un mode d’exposition longue qui évite les surexpositions ce qui permet de shooter des feux d’artifice ou des trajectoires des étoiles dans le ciel sans jamais cramer l’image.
La composition de séquence, elle, s’appuie sur la rafale photo 4K qui existe depuis des années chez Panasonic. Dans ce mode, l’appareil – qui doit être posé sur trépied – capture une rafale d’une séquence en mouvement et produit une image qui décompose les mouvements du sujet mobile.

Nouveau 14-140 tropicalisé

La plupart des appareils typés vidéo sont livrés en kit avec des zooms assez puissants. Chez Panasonic, il s’agit du 14-140 mm f/3.5-5.6. Le Lumix G90 sera livré en kit soit avec le 12-60 f/3.5-5.6 que l’on retrouvait déjà chez le G80, mais aussi avec une nouvelle version du 14-140 mm appelée 14-140 mm f/3.5-5.6 II (FSA14140). Optiquement en tous points similaire à son aïeul, ce zoom apporte une amélioration qui colle à l’identité de ce G90 : une conception « tropicalisée » avec des joints de protection contre les poussières et l’humidité. Une amélioration plus que bienvenue.

Le G90 sera disponible au mois de juin 2019 dans différentes configurations :

  • 999 € boîtier nu
  • 1199 € avec le 12-60 f/3.5-5.6
  • 1399 € avec le 14-140 mm f/3.5-5.6 II  

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