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L’UFC-Que Choisir réclame la baisse du prix des appels vers les mobiles

Pour l’UFC, les tarifs pratiqués par les opérateurs pour acheminer les appels sont trop élevés. L’Arcep doit se prononcer rapidement.

La téléphonie mobile est l’un des chevaux de bataille de l’UFC-Que Choisir. Après avoir épinglé
l’absence de concurrence sur le marché des opérateurs mobiles, souligné
les dérives tarifaires des sociétés de renseignements téléphoniques, l’association de consommateurs s’en prend aujourd’hui
aux coût des appels vers les mobiles, jugés excessifs.A chaque fois qu’un utilisateur appelle (avec un fixe ou un mobile) le client d’un opérateur mobile, ce dernier récupère ‘ un droit de passage ‘ censé couvrir les coûts d’acheminement de la
terminaison d’appel mobile, dite TAM. Pour l’association ce ‘ droit de passage dépasse encore largement le seul coût et [les opérateurs mobiles] abusent ainsi de leur position de monopole sur leur propre
réseau ‘.
Et d’ajouter : ‘ Pourtant, les directives européennes demandent depuis 1998 une convergence du prix de la TAM vers son coût. ‘L’UFC-Que-Choisir estime que le niveau réel de cet acheminement est de l’ordre du centime d’euro par minute alors que les opérateurs n’hésitent pas à le facturer entre 6 et 10 centimes d’euro par minute.

Une baisse des tarifs que les FAI répercuteraient

Selon l’association, cette situation bloque la concurrence à différents niveaux. ‘ La TAM élevée affaiblit les ‘ petits ‘ opérateurs (Bouygues Telecom en France) qui ont un parc
relativement réduit de clients. Pour ces opérateurs, une majorité des appels aboutit chez les concurrents et, à chaque minute, ils doivent verser des TAM excessives aux opérateurs plus gros qu’eux. Ils finissent donc par les
subventionner ‘,
explique t-elle dans un communiqué.Par ailleurs, l’UFC-Que Choisir estime qu’une baisse de ces tarifs pourrait être répercutée par les FAI. De cette manière, ils pourraient inclure la téléphonie mobile dans leur forfait, comme ils le font déjà pour la téléphonie fixe.
‘ On assisterait alors à une vraie convergence fixe/mobile au bénéfice des consommateurs ‘, note l’association.Enfin, l’association estime que ‘ la TAM élevée est un handicap majeur pour le développement des services mobiles en Europe. Aux Etats-Unis, la baisse drastique de la TAM (…) ces dernières années a permis
l’émergence d’offres innovantes à des prix compétitifs ‘.
La dénonciation des coûts des appels vers les mobiles n’est pas nouvelle. Mais si l’association remet la pression aujourd’hui, c’est que l’Arcep, l’autorité de régulation des télécoms, doit prendre une décision à ce sujet d’ici à la fin
du mois. ‘ L’occasion “en or” [que l’Arcep a ] de favoriser une restauration de la concurrence, et ainsi l’innovation au bénéfice de tous les consommateurs ne doit pas être
manquée ‘
note l’UFC-Que Choisir.Lors de la présentation du bilan 2007 de l’Arcep, son président
Paul Champsaur déclarait qu’‘ il n’y a aujourd’hui plus de raison objective pour que les
niveaux de terminaison d’appels mobiles soient déterminés de façon significativement différente de ceux des terminaisons d’appels fixes ‘.

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La rédaction