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Ludovic Leu (musicMe)

‘ Toutes les offres de musique ne peuvent pas être financées par la publicité. ‘

Bonsoir à toutes et à tous, nous avons le plaisir d’accueillir Ludovic Leu, cofondateur et directeur de musicMe.Bonsoir à tous !


Super Geek : D’où vient ce nom musicMe ?


D’une bonne dose de brainstorming et de la volonté de personnaliser l’expérience musique;;Corbac : Qu’offre exactement votre site ?


musicMe est avant tout un service de recherche spécialisé sur la musique gratuit, il permet de rechercher, d’identifier et de consommer toute la musique que vous voulez. Le catalogue est de 2,5 millions de titres,
‘ musicMe illimité ‘ est l’offre payante qui fonctionne par abonnement mensuel, un mois d’abonnement vous donne accès à toute la musique que vous voulez.Super Geek : Quelle est l’actualité de musicMe ?


Nous avons lancé il y a deux mois la première offre de téléchargement illimité. Cette offre vous donne accès à tous les téléchargements possibles, pour la somme de 14,95 ?/mois, aucune limite de consommation. Un vrai forfait de
musique illimitée.Gus : Comment comptez-vous axer votre communication pour faire face au mastodontes du secteur ?


Nous bénéficions d’un excellent buzz naturel (+20 % de visiteurs/mois). Nous travaillons également beaucoup nos relations de presse et nous possédons de nombreux partenariats avec des constructeurs de baladeurs et des éditeurs de
sites.Black Pearl : N’avez-vous pas peur des gens qui préfèrent se diriger ver une offre gratuite (P2P) plutôt que vers votre service payant ?


Il existe de nombreux moyens de consommer la musique, certains sont illégaux, d’autres légaux. Le fait de lancer un forfait de consommation de musique illimité permet d’avoir les avantages du P2P (aucune limite), avec un très bon niveau de
service en plus. Je crois que nous avons tous les atouts en main pour amener les consommateurs vers musicMe.golgoth55 : Devant la facilité du téléchargement pirate, ne pensez-vous pas que les DRM sont inutiles ?


A la base, les DRM existent pour défendre les artistes et les créateurs. Il se trouve que le manque d’interopérabilité entre les matériels qui utilisent les DRM provoque à la fois une incompréhension entre les artistes et les utilisateurs,
mais surtout un manque de confort évident pour le consommateur final que nous sommes tous. Il est du devoir des artistes, des maisons de disques et des plates-formes de proposer de nouveaux modèles, c’est ce que nous faisons avec musicMe
illimité.Journaliste ‘ 01net. ‘ : Avez-vous ( ou y pensez-vous) des partenariats avec des FAI, pour coupler abonnement ADSL et abonnement musicMe ?


christouf : Pourquoi ne pas vous lier avec les fournisseurs d’accès pour créer des options de téléchargement en proposant l’installation de votre site ?


Les FAI font partis des partenaires avec lesquels nous allons discuter. Il est raisonnable de penser qu’un forfait de musique illimité associé à un abonnement ADSL fait beaucoup de sens.Super Geek : Avez-vous l’intention de proposer des albums en avant-première sur votre site ?


Journaliste ‘ 01net. ‘ : musicMe a-t-il déjà bénéficié d’exclusivités, de titres inédits ou de préventes sur Internet ? Etes-vous demandeur ?


En tant que service en ligne, nous proposons tous les mois des exclues digitales. Elles sont réservées aux abonnés de notre service, cette politique fait partie des services ‘ plus ‘ que nous souhaitons
développer.Black Pearl : Les artistes ont-ils approuvé votre moyen de distribuer la musique ?


Bien sûr. musicMe est un service 100 % légal. Nos contrats sont passés avec les maisons de disques ainsi qu’avec la Sacem, qui représente les artistes.Journaliste ‘ 01net. ‘ : Est-ce qu’une ‘ licence globale ‘ permettant aux gens d’utiliser le P2P sans risque d’être poursuivis ?” qui a failli être votée ?”
nuirait à musicMe ?



p-nombre : Pensez-vous vraiment qu’il y a un avenir pour le téléchargement payant de musique en ligne (paiement au titre ou à l’album) ? Je pense que le seul moyen de sortir de cette impasse est la licence globale. Qu’en
pensez-vous ?



Tout le monde perçoit la licence globale comme une taxe. Il est important que chaque utilisateur choisisse de consommer la musique comme il le souhaite. De plus, la licence globale induit une réelle injustice de répartition de revenus
pour les artistes les moins connus. Le consommateur et les artistes n’ont rien à gagner avec cette solution.Gus : Prévoyez-vous de vous intégrer plus verticalement ? De produire de nouveaux talents, par exemple ?


Nous nous concentrons actuellement sur les prochaines générations d’outils de recommandation. Ces outils permettront de découvrir la musique qui vous correspond, mais que vous ne connaissez pas. Dans quatre mois, nous nous concentrerons
sur le partage de la musique et développerons une communauté musicMe. C’est sur cet axe que nous proposerons peut-être l’upload de titres autoproduits.christouf : Votre site accordera-t-il des bonus ? C’est-à-dire des titres gratuits selon la fidélité, ou des points ?


Le principe de musicMe est la consommation de musique à volonté. Il y a donc peu d’intérêt à vous proposer des titres gratuits. Nous préférons proposer d’autres types de bonus, tels que les vidéos, par exemple.zoom : Le player de musicMe n’est pas super ergonomique, notamment pour créer des playlists. Allez-vous le faire évoluer ?


C’est un player de première génération. Un player plus évolué, intégrant de nombreuses fonctionnalités est en cours de développement. Il devrait voir le jour d’ici à deux mois. La gestion des playlists, l’accès à des radios, des vidéos et
autres bonus seront totalement intégrés à ce nouveau player.funnoam : Vous avez passé un accord avec Creative, pour l’achat d’un baladeur de la marque, l’utilisateur a la possibilité de profiter de l’offre illimitée pendant trois mois. Les utilisateurs se plaignent de ne pas pouvoir
écouter leurs titres au bout des trois mois gratuits s’ils ont arrêté l’abonnement. Peut-on parler d’une offre illimitée dans ce cas ?



Le fait de pouvoir télécharger toute la musique que vous voulez quand vous le voulez et sans aucune limite, fait de musicMe une véritable offre de musique illimitée, unique en France, mais il s’agit effectivement d’accéder à un catalogue
incroyable pour le prix d’un seul CD/mois. Il est donc normal que l’accès à ce catalogue s’arrête lorsque vous n’êtes plus abonné.Pascal Nègre : Je discutais l’autre jour avec Jacques Attali, il m’a parlé de son idée sur la musique gratuite, comprenez ‘ financée par la pub ‘. Que pensez-vous de cette théorie ?


Je crois que financer le monde entier par la pub aura des limites. Le budget pub des annonceurs n’est pas illimité (lui). Il est déraisonnable de croire que toutes les offres de musique peuvent être financées par la pub. L’expérience
Spiral Frog est là pour nous le prouver.Journaliste ‘ 01net. ‘ : Est-ce que la disponibilité de certains artistes, que l’on ne trouve pas encore en numérique (Goldman, Beatles…) donnerait un gros coup de pouce au marché ou est-ce un
leurre ?



Beaucoup d’artistes sont déjà disponibles, mais il est évident que le fait que certains artistes majeurs refusent d’être présents sur le Net, ne va pas dans la bonne direction. Il est important pour toute la filière et pour tous les
consommateurs que l’offre de musique digitale puisse bénéficier des mêmes catalogues que l’offre de musique physique (comme les CD).Black Pearl : Avant de fixer le prix à 14,95 ?/mois, avez-vous fait un sondage auprès des personnes susceptibles de s’abonner ? Et quelle clientèle visez-vous ?


Le prix est fixé par les maisons de disques. Je pense pour autant qu’à 14,95 ?/mois l’offre est très séduisante, nous souhaitons séduire tous les fans de musique, tous les consommateurs de musique, en proposant l’une des
meilleures offres qui existent aujourd’hui sur le marché.mathomate : Avez-vous entendu parler de l’affaire de BlogMusik (La Sacem qui a fait fermer le site d’écoute de chansons ‘ on demand ‘ comme RadioBlogClub) ? Qu’en pensez-vous ?


BlackRabbit : Que pensez-vous des nouveaux modèles qui sont en train d’apparaître tels que Pandora, Last.Fm ou encore le défunt BlogMusik ?


Blogmusik n’avait
aucun contrat légal lui permettant de proposer de la musique en écoute ou en téléchargement, il est donc normal que les
ayants droit lui demandent de se conformer à la législation. Il en va de même pour de nombreux acteurs de la musique. De nombreuses sociétés sont celles qui éditent des logiciels qui permettent d’accéder gratuitement et illégalement à des centaines
de milliers de titres. C’est une situation que les ayants droit doivent régler au plus vite s’ils ne veulent pas voir les sites légaux fermer les uns après les autres.Journaliste ‘ 01net. ‘ : Est-ce que tous les artistes sur musicMe sont sous contrat avec des labels ou acceptez-vous aussi des artistes sans contrat qui ont tous leurs droits sur leurs fichiers
musicaux ?



Gus : Prévoyez-vous de vous développer sur des niches ? Les indépendants, par exemple, qui n’ont pas toujours accès aux plates-formes ?


Pour le moment, les indépendants refusent d’intégrer notre offre malgré nos nombreuses démarches, la SPPF et l’UPFI ne souhaitent pas nous soutenir. C’est une politique difficile à comprendre, quand on défend une offre légale. musicMe
proposera certainement un jour une solution attrayante aux artistes autoproduits afin de leur donner une meilleure visibilité.scribouille : MySpace n’est-il pas en train de devenir une plate-forme de distribution alternative pour la musique, en particulier pour les ‘ petits artistes ‘ ?


MySpace a toute la légitimité pour devenir une des plus importantes plates-formes pour les artistes indépendants, c’est d’ailleurs le cas.Guest76 : Certains sites proposent de la musique à 1 euro le titre. Ne pensez-vous pas que, une fois votre site mis en route, une concurrence s’installe et risque de diminuer le nombre d’abonnés sur votre site ? Ou bien
est-ce que vous vous êtes mis en accord avec ces sites qui proposent de la musique à 1 euro ?



Si je vous comprends bien, vous me dites que certains sites vendent les titres 1 ?, soit 15 ? les 15 titres ou encore 15 ? le CD. Avec musicMe, vous avez accès à plus de 630 000 titres pour
moins de 15 ?. Je vous laisse faire le reste du calcul :-).Gus : Y a-t-il une limitation des licences dans le temps ou dans l’espace (nombre d’ordinateurs limités) ?


Trois ordinateurs par compte ouvert plus trois baladeurs, autant de titres que vous voulez tant que vous êtes abonné.Journaliste ‘ 01net. ‘ : Le modèle de l’illimité, façon robinet à musique, est-il le seul qui puisse marcher, parmi les modes de distribution légaux ?


C’est en tout cas un excellent mode d’accès à la musique légale. Quoi de mieux que de pouvoir découvrir toutes les nouveautés du marché ! Tous les plus grands tubes que vous souhaitez sans aucune contrainte de budget. Il s’agit
certainement du mode de consommation qui connaîtra la plus forte croissance dans les prochains mois.Super Geek : Pour le mot de la fin, c’est quoi votre rêve pour musicMe ?


Merci Ludovic Leu. Le mot de la fin ?


A un euro le premier mois, mon rêve est que chaque consommateur de musique vienne tester notre service et juge par lui-même de la qualité du catalogue est des services proposés. Je crois sincèrement qu’il s’agit d’une excellente
alternative au P2P. Merci à tous pour vos questions et à très bientôt sur musicMe !!!

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La rédaction