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Ludovic Bourg (Plus Intérim) : ” La tendance apparaît en France “

Sur les traces des pays anglo-saxons, les sociétés de l’Hexagone recourent à l’intérim pour des missions informatiques critiques.

” Pour les entreprises françaises, le recours à l’intérim n’est pas un réflexe automatique, même dans le secteur mouvant des nouvelles technologies. En effet, elles feront plutôt appel à des prestataires qu’à des intérimaires. Pour l’heure, ces derniers profils sont très demandés par les sociétés anglo-saxonnes devant gérer des fusions-acquisitions. Mais une nouvelle tendance est en train d’apparaître en France, compte tenu du manque d’informaticiens. Les SSII, notamment, recourront aux cabinets d’intérim pour répondre à leurs besoins. Force est de constater que les mentalités françaises évoluent et que la pénurie des ressources fait progresser le travail temporaire. Aussi la compétence des informaticiens intérimaires augmente-t-elle d’année en année, les nouvelles missions high-tech devenant plus complexes. Ils sont de plus en plus nombreux à s’inscrire chez nous. C’est une démarche volontaire, pour se repositionner ou pour retrouver un emploi suite à un plan de restructuration ou à une réorganisation. Les postes d’informaticiens cadres que l’on nous demande le plus sont ceux de directeurs de projet, de systèmes d’information et de responsables informatiques. Les entreprises recherchent surtout des profils à très forte compétence technique. Cette dernière, très large, passe avant les connaissances fonctionnelles et métier. Quant aux missions d’intérim correspondant à ces postes, elles concernent majoritairement des migrations de plates-formes ou des projets d’harmonisation de parcs informatiques au niveau européen ou mondial. Et les équipes qui y sont associées peuvent varier d’une dizaine à une centaine d’informaticiens. Pour l’encadrement (gestion du changement, ou d’une fusion-acquisition, maîtrise de migration), la demande est encore inférieure à l’offre. Alors que, pour les postes d’informaticiens, elle est nettement supérieure aux candidats ingénieurs de développement et chefs de projet présents sur le marché. Ceux qui disposent de compétences sur les outils de développement sont rares. En tout cas, le taux de postes d’informaticiens de haut niveau ?” direction informatique et fonctions d’encadrement ?” s’est nettement accrû entre 1998 et 2001. Pratiquement nul en 1998, il est de 3,2 % aujourdhui. De quoi être optimiste ! “

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Clarisse Burger