Passer au contenu

Longue distance : est-ce bientôt le temps des bananes ?

Sur le marché du carrier to carrier (opérateur d’opérateurs), il est un acteur que l’on oublie parfois… France Télécom. Ici aussi, l’opérateur historique sait se montrer inventif.

Je m’élève contre l’idée de plus en plus répandue que la vente de capacité télécoms est une commodité, au même titre que les bananes “, explique à qui veut l’entendre, Francis Kretz, directeur marketing et ventes de France Télécom Longue Distance (FTLD).En effet, si on peut vendre des bananes un peu comme on veut, les capacités télécoms sont plus un service qu’un simple produit, même si Francis Kretz reconnaît que, d’ici à quelques années, elles le deviendront fatalement. Des sociétés nouvellement créées, comme Trading Com, ont commencé à se poser en intermédiaires sur ce marché de la revente. “À observer les capacités assez faibles échangées dans ces sociétés, on ne peut que constater qu’il s’agit là d’un métier à part entière qui ne s’improvise pas “, souligne-t-il encore.

Hébergement, attention danger !

C’est également sur ce métier à part entière qu’insiste Monsieur longue distance de FT. Quand il voit ses concurrents, comme GTS ou Global Crossing, se lancer dans la construction des gigantesques centres d’hébergement, il ne peut que s’inquiéter. “Toutes ces dizaines de milliers de mètres carrés destinés à des offres d’hébergement me semblent un peu aberrantes. Il va sûrement y avoir des morts ” s’indigne-t-il. Une inquiétude qui ne l’empêche en rien d’y faire une petite incursion.Modeste, FTLD ne possédera cependant pas plus de quelques dizaines, voire quelques centaines de mètres carrés à des fins d’hébergement d’équipements et non d’applications. Par ailleurs, la filiale de France Télécom devrait se lancer, durant l’année 2001, dans le commerce électronique de revente de capacités. Une suite logique à la mise en place d’un Extranet permettant à ses clients opérateurs de vérifier, en temps réel, leur consommation de bande passante. “ Ce service nous permet de faire du CRM à notre façon “, ajoute, avec un petit sourire, Francis Kretz. En effet, ici, CRM signifie plutôt customer relationship maximization que customer relationship management. Un trait d’humour dans un métier qui en manque parfois.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jérôme Desvouges