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L’OMG modélise le développement logiciel

L’Object Management Group a validé cet été un métamodèle de processus de développement logiciel. La notion de composant permet d’échanger et de composer des parties de processus.

L’Analysis Task Force, de l’ Object Management Group (OMG), a voté à la quasi-unanimité la proposition Spem (Software Process Engineering Metamodel).Ce métamodèle de processus de développement logiciel apporte sa pierre à la résolution d’un problème récurrent depuis deux décennies : limiter la forte variabilité des projets de développement. Le Spem est donc censé fournir aujourd’hui aux créateurs de logiciels et aux éditeurs d’outils de développement non seulement une définition des termes usuels, mais aussi une description de la notion de composants de processus.” Cette notion de composants de processus permet d’échanger et de composer des parties de processus, commente Philippe Desfray, directeur général de Softeam, éditeur de l’atelier de génie logiciel Objecteering et membre de l’Analysis Task Force à l’OMG. Par exemple, je prends d’un côté le processus d’analyse des besoins et de l’autre celui des tests, et je me recompose un autre processus. “Si le cahier des charges du Spem a, dès le départ, insisté sur la réutilisation et la possibilité d’interchanger des composants de processus, il a également pris comme postulat de départ qu’il devait être possible de comparer ce modèle à ceux déja existants.

Définir les processus et leurs composants

Avec le Spem, l’OMG a savamment agencé des méthodes existantes. L’organisme de normalisation s’est basé sur trois familles de modèles – la méthode IBM Global Services, le processus unifié de Rational Software et le Macroscope de DMR -, ainsi que sur des processus de modélisation, tel que Idefo (conçu en 1981, par l’Integrated Computer Aided Manufacturing, pour représenter un système ou un environnement de fabrication).Le tout a été combiné en un profil au format UML (Unified Modeling Language). Ce qui permet l’utilisation du langage de modélisation pour la conception d’un processus de développement logiciel.Quelles utilisations concrètes pour le Spem ? Ce métamodèle – qui n’est pas un standard – sera utilisé pour définir des processus et leurs composants. Les outils basés dessus serviront, en principe, à la création et à la personnalisation de processus.Cela dit, la planification et l’exécution d’un projet utilisant Spem ne sont pas traitées par le modèle. Le Spem a l’avantage du consensus, et l’OMG, dans son document de référence, précise qu’il serait à ce stade “inapproprié et inefficace de chercher à complexifier ou à détailler davantage le modèle”.

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Philippe Billard