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L’IIE pour une vision globale de l’entreprise

L’Institut d’informatique d’entreprise, école publique, table sur des enseignements généralistes de l’informatique. Les ingénieurs y acquièrent une solide formation en économie, finance et marketing.

Un tiers d’informatique, un tiers de mathématique, un tiers de management. Voilà les ingrédients du cocktail concocté depuis trois décennies par l’IIE (Institut d’informatique d’entreprise). Créée en 1968 et rattachée au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), cette école publique forme, chaque année, quelque cent trente ingénieurs en informatique. Elle est l’une des premières en France à avoir associé à l’enseignement de l’informatique une composante économique.Celle-ci se décline en modules de marketing, de gestion, ou encore de management. “Notre but est de former des ingénieurs généralistes capables de s’adapter et d’évoluer dans tous les environnements”, indique Alain Cabanes, enseignant à l’IIE et directeur de 1983 à 1996. C’est-à-dire capables d’intégrer, à terme, toutes les branches de l’entreprise : informatique, finance, marketing, etc. Et ce contrairement aux écoles privées, qui visent souvent des créneaux spécifiques. Pas question, donc, de centrer les programmes autour des produits commerciaux ?” SAP, par exemple.

Un axe de recherche qui fait d’une pierre deux coups

Rien n’empêche, cependant, les élèves de se spécialiser au cours de leurs trois années d’études. “L’IIE est plus une école de chefs de projet que de développeurs. Ses enseignements couvrent tous les domaines, de la gestion à l’informatique industrielle, en passant par les réseaux”, résume Jean Millet, diplômé de l’école en 1993, et aujourd’hui responsable d’équipe dans une SSII.Seul bémol, pour lui : le stage en entreprise de six mois la dernière année. “Même s’il permet de renforcer notre approche méthodologique, le mémoire à rendre est trop orienté recherche. Un paradoxe, dans la mesure où les cours dispensés sont, eux, totalement tournés vers le monde des entreprises.”Résultat : celles-ci se montrent peu intéressées par ces stages, qui restent difficiles à trouver. Mais, pour l’IIE, cet axe de recherche fait d’une pierre deux coups : éviter que les sociétés n’engagent trop tôt les futurs ingénieurs et promouvoir les activités de recherche des professeurs.

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Vincent Berdot