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L’hebdomadaire News Bourse se frotte au marché

?’gé d’à peine un an, détenu par des journalistes actionnaires, ce magazine atypique prépare son introduction. Une première dans l’Hexagone.

Beaucoup en rêvaient. Gérard Blandin l’a fait : poursuivre une carrière de journaliste financier, créer son propre journal, News Bourse, et avoir le panache de l’introduire en Bourse, sur le Marché libre en juillet. C’est-à-dire après moins d’un an d’existence… Et ce, une fois acquis le feu vert de la COB (Commission des opérations de Bourse).Gérard Blandin, le directeur fondateur de l’hebdomadaire News Bourse, s’y connaît en introductions en Bourse et en augmentations de capital. Notamment pour les avoir commentées dans les colonnes du Revenu français avant de rejoindre Option Finances, puis La Vie Financière, avec le titre de directeur délégué de la direction.Son parcours est sans accroc et agrémenté de trois ouvrages didactiques sur la Bourse et ses mécanismes. Leur qualité est inversement proportionnelle au nombre d’exemplaires vendus c’est-à-dire… peu. À 42 ans, il crée News Bourse, un hebdomadaire en partie dédié aux nouvelles technologies. Il le fait sans banquiers ni groupes industriels, mais avec des ” journalistes-actionnaires ” et “ quelques personnes physiques du secteur du marketing et de la consommation au sens large que nous avons rencontrées lors de la phase de préparation “, précise-t-il.

Le défi du dimanche

Fuite en avant ? Beaucoup l’on pensé, notamment les grands groupes de presse. Pourtant, le business plan de News Bourse n’a pas été construit à la hussarde. Il repose sur plusieurs arguments. D’abord, le journal se revendique comme l’hebdomadaire financier ” le plus frais de France ” en étant en vente le dimanche matin, avec un ” bouclage le samedi matin “. Cela permet de publier les derniers chiffres de New York comme d’anticiper l’allongement à venir des durées de cotations sur les Bourses européennes. Le tout sans oublier qu’il se vend en province, selon Gérard Blandin, quelque 3,7 millions de quotidiens chaque dimanche.Ces arguments suffiront-ils pour séduire le marché ? L’expérience est unique en France, si bien qu’il est impossible d’établir des comparatifs pour évaluer une telle entreprise. Son directeur fondateur est conscient des risques que comporte une telle aventure. mais il s’inscrit dans la durée. ” Nous aurions pu recourir au capital-risque, mais, l’introduction en Bourse devrait nous apporter de la notoriété. D’autant plus que nous ne sommes plus une start-up.

Bénéficiaire en 2001 ?

” D’un CA de 400 000 euros [environ 2,6 millions de francs], nous envisageons de passer à 4 millions d’euros en 2001 et d’afficher un léger bénéfice, précise Gérard Blandin. Nous avons pour objectif d’atteindre 40 000 exemplaires payants ?” sous contrôle de l’OJD ?” en 2001. Quant à notre site internet, il atteint le seuil supérieur des 100 000 pages vues par mois. ” De quoi satisfaire les analystes financiers qui s’expriment également dans les colonnes de News Bourse ? Voire. En tout cas les actionnaires fondateurs jouent cartes sur table. ” Pour bien montrer que nous ne voulons pas réaliser une opération patrimoniale, les créateurs-actionnaires s’engagent à conserver leurs titres un an. C’est un signe fort que nous voulons envoyer au marché. ” Et non un appel au secours, comme certains lont pensé.

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Jean-Pierre Savalle