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L’expérience régionale, atout des clubs généralistes

Non limités à un seul produit ou à une seule technologie, les clubs généralistes sont transversaux. Dévolus aux décideurs informatiques, ils leur permettent d’affiner une démarche de veille et se veulent l’alternative à une information centralisée sur Paris.

Mission numéro un d’un club d’utilisateurs : décrypter le discours des fournisseurs. Moyen : le partage d’expérience. Plusieurs formats de clubs existent et tentent de plaquer une réalité terrain sur l’offre informatique. Parmi eux, les ” généralistes ” envisagent l’informatique de manière transversale. Leur credo : suivre les technologies en fonction des interrogations de leurs membres ?” principalement, des directeurs informatiques ?”, et non pas en fonction d’un produit, ni même d’un type de technologie particulier.


Dans cette course à l’information pragmatique, les clubs régionaux, qui échangent peu d’informations entre eux, misent avant tout sur la proximité géographique. Leur dynamisme varie donc fortement suivant les régions. Ainsi, en Rhône-Alpes, l’Adira est passé en deux ans de 400 à 600 membres, alors que le club de la région Centre, l’Adirc, stagne. Il enregistre une baisse de ses adhérents provenant d’entreprises utilisatrices et constate, en revanche, que les fournisseurs viennent grossir leurs rangs.

S’imprégner de méthodes issues d’autres secteurs

Principale vocation des clubs régionaux : ils décentralisent l’information détenue dans la capitale. “Les responsables informatiques de province n’ont pas forcément les moyens financiers ni la disponibilité nécessaires pour assister aux séminaires organisés à Paris, assure Patrick Gibou, président du Cri’Ouest, le club des responsables informatiques du Grand-Ouest. Surtout s’ils font partie d’une PME, comme beaucoup de nos adhérents.” Il est fréquent, en effet, que la participation aux colloques parisiens dépasse les 1000 francs, sans compter les frais de déplacement.


Autre priorité des clubs régionaux : développer un réseau de connaissances entre membres. “En cas de problème avec un produit, un directeur informatique sait vers quel autre utilisateur il doit se tourner, précise Martine Nault, vice-présidente de l’Adirc. Cela lui permet de voir si une technologie est valable et, surtout, dans quel contexte il peut l’appliquer.” A ce titre, le club s’intègre parfaitement dans une démarche de veille technologique, voire d’intelligence économique. Au même titre que la presse, les bases de données spécialisées ou les salons.


Cette démarche de veille n’est pas propre aux clubs régionaux. Ainsi, le Clusif (Club de la sécurité des systèmes d’information français), qui compte se décentraliser pour toucher les PME- PMI, la pousse très loin pour tous les problèmes liés à la sécurité. Le Cigref également. A la différence des clubs régionaux, ses membres y viennent moins pour s’informer que pour conforter ?” voire améliorer ?” des idées ou des procédés relatifs à des problématiques grands comptes. Les directeurs informatiques peuvent ainsi s’imprégner de méthodes issues des autres secteurs d’activité. En 1998, pour définir une nouvelle démarche qualité, France Télécom s’est, par exemple, inspiré des outils informatiques que Renault avait évoqués lors des réunions du Cigref.

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Vincent Berdot