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L’étau des taux enserre les technos

La baisse des taux ne bénéficie pas à toutes les valeurs de façon égale. Les valeurs cycliques, comme les technologiques, en profitent moins que les biens de consommations courants.

L’élixir d’Alan Greenspan, le directeur de la Réserve fédérale, qui n’a pas hésité à abaisser à cinq reprises les taux directeurs américains en quelques mois, a redonné du tonus aux marchés financiers. L’attitude est salutaire, car elle a pour but de mettre la tête sous l’eau à une récession américaine de plus en plus menaçante.Pendant ce temps, le directeur de la Banque centrale européenne, Wim Duisenberg, reste obsédé par la hausse de la masse monétaire et déclare à qui veut l’entendre que ” le taux de l’euro n’est pas un objectif en soi “. D’où une chute inéluctable de la monnaie européenne face au billet vert. Mais il ne suffit pas de préférer Greenspan à Duisenberg. Tout n’est pas si simple. La politique monétaire américaine a des impacts biens inégaux sur les valeurs internationales. La baisse des taux est insuffisante pour relancer les valeurs de croissance fortement endettées. Là est le paradoxe : la baisse du loyer de l’argent n’est pas suffisante pour secourir les secteurs sinistrés qui, par définition, en ont le plus besoin.À l’inverse, les valeurs non cycliques, en premier lieu les valeurs de consommation, profitent pleinement de cette politique. D’où le dédain actuel des analystes envers l’ensemble des valeurs technologiques, fers de lance de l’économie d’hier, et sans doute de demain, quand les marchés retrouveront le goût du risque.

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JPS