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L’Esigelec, de plain-pied dans l’industrie

L’effort que l’Ecole supérieure d’ingénieurs en génie électrique porte sur les télécommunications se double d’une adaptation aux filières technologiques, avec priorité à l’approche métier et à la recherche industrielle.

Une réflexion entamée voilà deux ans conduit l’Esigelec, vieille d’un siècle, à confronter le plus tôt possible ses étudiants à la réalité économique. ‘ Nous n’enseignons plus les matières comme des briques. Nous enjoignons nos élèves de prendre rapidement contact avec des industriels ‘, déclare Claude Guillermet, directeur général de l’école. Les deux cents lauréats de la promotion 2000 seront ingénieurs de recherche, de développement, etc., ou créeront leur entreprise. ‘ Sur les 2 150 heures de cours annuelles, nous en consacrons 450 aux options technologiques, dont 50 à l’approche métier. Nous voulons donner des débouchés aux activités de recherche des étudiants ‘, poursuit Claude Guillermet. ‘ J’aurais cependant apprécié qu’il y ait encore davantage d’intervenants issus du monde du travail ‘, tempère Alexandra Ladousse, ancienne élève qui poursuit sa thèse de DEA chez Alcatel.

Ouverture à l’esprit d’entreprise et à l’international

En vue de favoriser la création d’entreprise, l’école participe à l’incubateur régional, qui est piloté par l’Etat et la région. Elle développe aussi le potentiel de recherche appliquée dans l’industrie automobile et l’aéronautique en liaison avec un centre consacré à la combustion. Depuis la rentrée 2000, tout étudiant devra partir un mois à l’étranger : sur le continent américain, mais aussi dans les pays d’Afrique. ‘ L’enseignement général, tels les langues ou le management, occupe 20 % de l’emploi du temps ‘, précise Claude Guillermet. Ce que confirme un autre ancien, ingénieur dans le département recherche de Dassault Systèmes : ‘ L’école m’a confronté tôt à la prise de responsabilités, à la gestion d’un groupe. J’ai abordé le monde du travail avec plus d’assurance. De plus, ses ‘ anciens ‘ interviennent souvent. Ils ont un rôle primordial. Surtout ceux qui ont créé leur propre entreprise. ‘

Les élèves sont unanimement satisfaits de la qualité de l’enseignement. Malgré ce bémol de Gaël Kubryk, ingénieur chez Matra Nortel : ‘ Dommage que cette école provinciale, presque au même niveau que Supélec, soit mal cotée en région parisienne. Les grilles de salaires appliquées nous pénalisent… ‘

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Garance Cordier