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L’Esiea prépare à la vie en entreprise

L’Ecole supérieure d’informatique, électronique, automatique insiste sur la formation aux sciences humaines. Pour que les ingénieurs sachent ensuite s’adapter, elle reste le plus possible généraliste.

Si l’ingénierie d’aujourd’hui signifie convergence des technologies, elle implique aussi de nécessaires comportements de groupes. Partant de ce principe, l’Ecole supérieure d’informatique, électronique, automatique (Esiea) donne une importance peu commune à la formation humaine.
Outre les cours d’expression écrite, de gestion des entreprises, de management de projets ou d’économie, les étudiants passent de vingt à trente soutenances sur toute leur scolarité. Cela va du rapport de stage au projet, en passant par diverses activités pédagogiques. Et à chaque fois devant un public : de quelques interlocuteurs à plus de deux cents personnes. “Autant la technique peut s’apprendre en trois ans, autant savoir communiquer demande bien cinq ans”, justifie Pierre Aliphat, directeur de l’Esiea. Plus original, l’Esiea demande aux étudiants de travailler pendant six mois sur un thème de recherche, lié à la gestion, à la qualité, au marketing. Le résultat est présenté devant tous les étudiants des deux sites de l’école et jugé par un spécialiste des techniques d’expression. Et le rapport du stage ouvrier de fin de première année de cycle ingénieur est corrigé “uniquement sous l’angle du français et de l’orthographe”.

Un quart du temps pour la formation humaine

Le dispositif se complète encore de travaux pratiques, où se mêlent les différentes promotions. “Les étudiants apprennent la notion de transfert de savoir-faire en monitorant d’autres élèves.” Pierre Aliphat évalue la formation humaine à un quart du temps de la formation. Dans cette volonté de former des ingénieurs qui sachent s’adapter, l’école tient à rester généraliste. Il n’existe donc pas de spécialisations de dernière année, contrairement à la plupart des écoles d’ingénieurs. “Les autres écoles forment plus des experts techniques, estime Jean-François Jarnaud, diplômé en 1998. L’Esiea se rapprocherait plus de l’Insa, par exemple.” Avec un inconvénient : “Au bout d’un moment, on sait de quelles matières on n’aura pas besoin. Mais on est obligé de les suivre.” Reste toutefois une liberté, celle de choisir quatorze modules (sur soixante), dont sept dans une même dominante.

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Arnaud Devillard