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Les téléphones portables prêts à se faire corriger

Sony Ericsson avec son P900, NTT DoCoMo avec tous ses futurs modèles, fabricants et opérateurs se mettent aux mises à jour. Avec comme première application les antivirus.

Les portables dits intelligents commencent à arriver. Un terme qui, dans le jargon informatique, est synonyme d’apparition de problèmes de fiabilité et de failles de sécurité. Et un écueil que constructeurs et opérateurs de la
téléphonie mobile tentent d’éviter avec, là aussi, une recette empruntée à l’industrie informatique : la mise à jour.Ainsi de Sony Ericsson et de son tout nouveau P900. Simple évolution du
P800, ce modèle équipé du système d’exploitation de Symbian pourra en effet bénéficier de correctifs via les ondes. Si un défaut est repéré sur ce produit, la société pourra y
télécharger directement des mises à jour à distance, plutôt que d’obliger ses utilisateurs à le ramener chez un revendeur.L’opérateur japonais NTT DoCoMo a, lui, décidé de systématiser ce procédé à l’ensemble des combinés qu’il commercialisera. Selon Nikkei AsiaBizTech, ces téléchargements seront gratuits, communications comprises.

Des antivirus pour mobile mis à jour à distance

Autre nouveauté : la protection antivirale qui sera proposée aux abonnés de la société nippone début 2004. NTT DoCoMo devrait en effet sortir des modèles comprenant les logiciels de McAfee.Il ne s’agit pas de la première incursion d’un spécialiste de la sécurité dans l’univers de la mobilité. Des logiciels pour assistants personnels existaient déjà, pour protéger les appareils eux-mêmes des attaques virales mais aussi
pour empêcher la diffusion de virus lors de leur connexion aux réseaux d’entreprises.Mais l’apparition d’un tel produit dans un téléphone sera une nouveauté. ‘ Il s’agit d’un antivirus utilisant les mêmes codes, les mêmes signatures que celui pour PC, avec quelques fonctionnalités
spécifiques
, explique Alexis Bourbion, responsable avant-vente chez Network Associates. Sur un portable, on va bloquer l’accès au carnet d’adresses, protéger le noyau,… Les mises à jour sont aussi
allégées. ‘
Au moins initialement, ce logiciel ne devrait pas être commercialisé directement mais proposé aux utilisateurs via les opérateurs, qui l’achèteraient eux-même aux vendeurs d’antivirus.

La sécurité, un nouvel argument commercial

La sécurité pourrait ainsi devenir un argument marketing dans l’industrie du mobile. La menace n’est pourtant pas qu’imaginaire. ‘ Il y a toujours eu du piratage de téléphones, il suffit de se souvenir du
phreaking. Quant aux mobiles, en avril 2002, le ver 911 avait provoqué des attaques par déni de service contre les services d’urgences japonais qu’il forçait certains téléphones à appeler,
poursuit Alexis Bourbion. Quant à
PalmOS, il a droit, par exemple, à un virus capable de supprimer des fichiers système et à des chevaux de Troie, comme Vapor
. ‘Pourtant, en France, rares sont les entreprises et les fournisseurs à s’inquiéter de la sécurité de leurs portables. A juste titre, au moins pour l’instant. Pour prospérer, les virus ont en effet besoin d’un environnement favorable
fourni ni par le GSM, ni par le GPRS.Aux yeux des spécialistes, les infections virales ne prendront de l’ampleur qu’avec l’apparition de réseaux 3G, à l’instar de la multiplication des virus constatée depuis léclosion du haut-débit.

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Ludovic Nachury