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Les start-up ne vivent que deux fois

Les (ex) start-up ont la vie dure. Quand elles ne se font pas racheter par leur… fondateur, leurs reliques s’arrachent sur les sites d’enchères en ligne, comme autant de souvenirs de la Net-économie.

Qu’on se le dise, eToys repart à la hausse ! Sur eBay, les certificats papier d’actions de cette ex-start-up, délistée il y a quelques mois du Nasdaq, s’arrachent maintenant à plus de 140 dollars l’unité.Et les enchères ne sont pas finies ! A l’image d’eToys, beaucoup d’étoiles filantes de léconomie du Net connaissent ainsi une nouvelle vie (virtuelle cette fois-ci), sur le Web.Du freesbee (Boo.com), au tapis de souris, en passant par le sac (Kozmo.com), et le rapport annuel d’activité (millésime 1999) d’eToys ?” décidément omniprésent ?” les reliques de la Net-économie font les beaux jours des sites d’enchère en ligne.Ce nouveau marché a ses accrocs, souvent prêts à investir plusieurs centaines de dollars pour posséder les vestiges d’une époque révolue, celle des pionniers de l’e-business.Pour d’autres, à commencer par les anciens employés de dotcom, la vente aux enchères d’objets promotionnels est un moyen lucratif de solder ses comptes avec le passé.

Un tel phénomène n’était pas prévisible

L’émergence de ce nouveau marché en a surpris plus d’un. Pour Ken Azaro, un internaute rompu aux techniques des enchères en ligne, qui officie quotidiennement de son domicile de Caroline-du-Sud : “on n’avait rien vu de tel auparavant !”.Prudent, cet ” expert” , cité par le New York Times, s’est tout de même procuré tout un stock de souvenirs de Pets.com, une start-up qui fut un temps, spécialisée dans la vente de nourriture pour animaux domestiques via Internet.” Comme tout ce qui touche à la Net-économie, on ne sait pas vraiment combien de temps cela va durer, poursuit Ken, alors c’est vraiment le moment d’en profiter ! ” Parole de vendeur…Difficile de dire si ces objets prendront un jour une quelconque valeur. Mais, dans le domaine de la cession de patrimoine de start-up, les transactions ne sont pas toujours aussi futiles.La société Bid4Assets s’apprête ainsi à mettre en vente? dans les prochaines semaines, tout un lopin de terre de 156 hectares près du Grand Canyon. Un terrrain qui appartenait à Eyecast, une société de streamingvideo aujourd’hui disparue. Preuve que les start-up savaient aussi investir dans une économie plus traditionnelle.Mais tous les grands noms de la Net-économie n’ont pas sombré corps et âmes, victimes de la survalorisation boursière, ou d’un business model obsolète.A l’image de Buy.com, certaines start-up tirent leur épingle du jeu, et débutent une nouvelle vie en dénichant un repreneur providentiel. Cette société vient en effet de se faire racheter par…son fondateur Scott Blum, pour quelque 17 cents par action.Belle opération pour Scott Blum, qui va débourser 23,7 millions de dollars, alors quil avait tiré plus de 650 millions de dollars de la vente de ses actions, aux beaux jours du Nasdaq.

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Philippe Crouzillacq