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Les SSII courent après la taille critique

1999 a symbolisé les grandes mutations des sociétés de services. Plusieurs d’entre elles prétendent acquérir une dimension significative à l’échelle internationale et toutes veulent surfer sur la vague Internet.

Euro, passage de l’an 2000, fusions et, surtout, développement d’Internet ont fait indubitablement l’actualité des sociétés de services en 1999. Au préalable, au regard des chiffres publiés, force est de reconna”tre que le cru 1999 est satisfaisant pour les SSII figurant en tête de liste. Plus d’un tiers des 35 premières ont affiché une croissance à deux chiffres. Seules Alcatel TITN Answare et ICL France ont une croissance quasiment nulle pour la première, et négative (- 16 %) pour la seconde. Le panorama des résultats nets est moins satisfaisant. IBM perd moins d’argent que l’an dernier (735,5 millions de francs en 1999 contre 2 milliards en 1998). Deux tiers des SSII affichent des comptes équilibrés, et seules Unilog, GFI et Sopra parviennent à dégager un bénéfice supérieur à 110 millions de francs. Rien ne semble donc acquis. Les SSII doivent être à l’écoute du marché pour réussir les mutations en cours. Certains segments ont tenu leurs promesses, comme la GRC, la maintenance applicative, voire la gestion de la cha”ne logistique. D’autres se sont révélés fort décevants, à l’image de la location d’applications et des PGI. L’émulation a beau avoir été de mise avec annonces et partenariats multiples (Baan et Bull, Origin et SAP, etc. ), les retombées commerciales n’ont pas été à la hauteur des résultats escomptés.

Une logique de mutation rapide

Plus prometteurs, les services Internet font l’objet de vives attentions. Des entités spécifiques ont été créées, comme e-Biz Center d’Unilog qui représente déjà une part significative du chiffre d’affaires (25 % en 2000). Ces nouveaux services posent d’ailleurs des problèmes de recrutement. Dans cette logique de mutation rapide et avec des marchés qui s’internationalisent à outrance, les SSII veulent renforcer leur position et leurs compétences en recourant aux opérations de croissance externe. Le plus bel exemple en cours est l’accord de fusion Atos-Origin qui donne naissance à un autre poids lourd derrière Cap Gemini et démontre, si besoin est, que le processus d’internationalisation semble de plus en plus irréversible.

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ÉMI LANGLET