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Les savoirs métier envahissent les progiciels

Les entreprises privilégient pour cette année une formation tripartite : organisme de formation, éditeur et SSII.

Progiciels de gestion intégrés (PGI), de gestion de la relation client, décisionnels et de gestion de la chaîne logistique. . . Les applications métier font florès. Si les outils de gestion de la relation clientèle suscitent une demande croissante de formation, les fameux PGI continuent de tenir le haut du pavé. Nombre de projets sont, en effet, encore en cours de développement.Ce type de formation, dont le coût est évalué par IBM à 10 % du coût total d’un projet, se déroule généralement en trois phases : sensibilisation au choix du progiciel, formation à l’outil et transfert de connaissances. Pour chacune, l’entreprise cliente semble avoir sa préférence quant au type d’organisme auquel recourir. La première étape consiste généralement en un séminaire de un ou deux jours dispensé au groupe de projet. Celui-ci réunit informaticiens, chefs de projet et utilisateurs clés. Cette phase de sensibilisation est censée aider l’entreprise à bien choisir son progiciel. Au programme : compréhension de l’approche intégrée et appréhension des modules que va choisir l’entreprise. Ici, la préférence va généralement à un organisme de formation indépendant – Cegos, Cap Gemini Institut ou Orsys (75 % des cas, d’après notre sondage). Ensuite, au démarrage du projet, l’équipe d’informaticiens confie souvent aux éditeurs la formation à l’outil (61 % des cas). “Pour former nos équipes d’informaticiens participant au projet Baan chez Snecma, nous avons naturellement fait appel à l’éditeur le plus à même de former sur son propre produit “, confirme, par exemple, Armelle Feret, de Sema Group, assistante du projet Baan chez Snecma.Même démarche chez Condat Lubrifiants qui, pour la même raison, a opté pour les formations des éditeurs SAP et Oracle. Ces acteurs sont, en effet, considérés comme les mieux renseignés sur les détails techniques et les changements de version du progiciel.Mais lorsque l’éditeur n’est pas présent ou qu’il n’a pas suffisamment de capacités de formation, l’entreprise choisit parfois l’alternative de la SSII agréée par l’éditeur. C’est ainsi que l’équipe Snecma, qui travaillait sur le projet Baan, a pu se retourner vers Atos-Origin pour les formations sur ce progiciel au moment où l’éditeur a connu ses déboires internes. “Nous avons apprécié la capacité de la SSII à s’adapter à nos demandes, souligne Armelle Feret. La société a fait jouer l’interaction entre nos besoins et son cursus.”

Approfondir ses connaissances tout au long du projet

Enfin, à la formation de base au progiciel s’ajoute le transfert de connaissances tout au long du projet. “La formation à l’outil n’est qu’une partie d’un programme beaucoup plus vaste, incluant la formation aux langages, aux systèmes et à l’environnement autour de l’outil, indique Christian Comtat, directeur des services de formation chez IBM. Elle se déroule en permanence, même hors projet.”
Dans ce cas aussi, les entreprises recourent souvent à une SSII pour ses compétences en intégration de systèmes (57 % des cas). La plupart des enseignements sont suivis sous la forme de cours inter ou intra-entreprises lorsque le nombre d’informaticiens à former le justifie. En revanche, les formations en ligne ou sur CD-ROM (autoformation) sont jugées trop peu interactives par les entreprises. Elles sont réservées à la mise à niveau ou aux mises à jour ponctuelles. Chez Oracle, l’informaticien peut négocier une montée de version en accédant à des modules de formation d’une demi-heure sur le réseau Oracle Learning Network.

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laire Rémy