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Les places de marché verticales, grosses consommatrices de développement

De l’outil de gestion classique au sur-mesure, le développement reste le principal poste de dépense des opérateurs de places de marché verticales.

Les particularités de chaque secteur d’activité constituent autant d’entraves au bon fonctionnement d’un progiciel. Une couche de développement s’avère bien souvent indispensable. Dans les années 90, les entreprises y ont eu recours massivement, lors de la mise en place des progiciels de gestion intégrés. C’est maintenant au tour des opérateurs de places de marché verticales d’être confrontés au problème. Certaines sociétés optent d’emblée pour du sur-mesure – AluminiumFirst. com, par exemple. D’autres – telle B2Build – préfèrent s’appuyer sur un outil de gestion de places de marché. Même dans ce dernier cas, le développement reste le principal poste de dépense.Spécialisée dans le secteur de la construction, B2Build crée et opère des places de marché privées pour le compte de ses abonnés, tant acheteurs que vendeurs. Elle a bâti sa solution technique sur les produits de Tradex (repris depuis par Ariba) et sur ceux de Tibco pour la couche de communication. Mais les licences logicielles ne représentent, au final, qu’un tiers de la facture, les deux autres étant imputables à l’ingénierie. Pour mettre en place la première version du service, quelque 1 200 jours/homme ont été investis ; un millier de plus ont suivi pour sortir la version 2. Il a fallu affiner les processus spécifiques au métier de la construction et les coder. La gestion des tarifs a été l’un des premiers chantiers. “La régionalisation est importante, note Pierre Thaler, PDG de B2Build. Les prix des parpaings peuvent varier de 30 % entre deux villes distantes de 100 kilomètres.” Et il y a encore plus spécifique dans le calcul des prix. Les barres métalliques, par exemple, sont commandées au mètre et facturées au poids ; idem pour la peinture, où l’on raisonne en ” mètre carré couvert “, alors que l’on paie des litres. Les habitudes d’une corporation n’expliquent cependant pas à elles seules l’ensemble des besoins de développement. La jeunesse des logiciels y contribue aussi. B2Build a dû, par exemple, assurer la localisation en français et en allemand du logiciel de Tradex. La société a également développé un module de gestion d’accès plus performant que celui proposé en standard. Malgré une option de développement plus radicale, la sortie d’AluminiumFirst. com n’a nécessité que 400 jours/homme de programmation et de déploiement. Cette place de marché, destinée au secteur de l’aluminium, se contente, pour l’heure, de mettre en relation clients et fournisseurs, sans gérer de catalogues en ligne. Ce site d’intermédiation – qui fait aussi office de portail pour le marché de l’aluminium – a été bâti sur les outils d’infrastructure d’iPlanet. Les fondateurs d’AluminiumFirst. com ont privilégié la capacité de montée en puissance et le respect des standards internet. Ils ont aussi l’assurance de disposer, à court terme, du logiciel de gestion de places de marché de l’éditeur.Les développements n’ont, finalement, pas trop pesé sur le budget, car iPlanet a su se montrer compréhensif dans ses coûts de prestations de conseil et de développement. Les premières références se gagnent souvent à ce prix.

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Olivier Roberget