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Les nouvelles technologies font du surplace à Sophia-Antipolis

Le bilan 2003 de l’activité du technopôle révèle une faible évolution des créations d’entreprises et d’emplois sur le secteur des NTIC.

C’est confirmé : à Sophia Antipolis, les envolées de croissance font pour l’heure partie du passé. Un pic avait été atteint en 2001, avec près de trois mille emplois créés. En 2003, le Symisa, l’organisme chargé de la politique de
développement du technopôle, recense 724 emplois de mieux.Une évolution qui concerne tout particulièrement le secteur des technologies de l’information et de la communication. En janvier 2004, il représente encore 43 % des emplois, mais c’est six points de moins que l’année d’avant. Et
depuis juillet 2001, ce sont quatre cent emplois qui ont été perdus par ce secteur. L’année 2003 dénombre dix sociétés et soixante-douze emplois en moins sur ce créneau. ‘ Il y avait eu une explosion avec les arrivées de
Nortel et Lucent, la bulle Internet et des entreprises internationales qui venaient à Sophia pour faire leur marché
, rappelle Pierre Robert, statisticien au Symisa. Elles venaient là pour prendre des étudiants formés mais aussi
pour prendre des actifs aux autres sociétés. ‘

Un technopôle en pleine restructuration

L’année passée, Lucent Technologies a réduit ses effectifs de soixante-six emplois et Nortel d’une quarantaine. Accenture en a aussi supprimé cinquante et la SSII GFI trente-deux. Le groupe SQLI (dix emplois) a disparu, comme Cable and
Wireless ou Cofratel. ‘ Lucent aurait dû disparaître, ajoute Pierre Robert. Maintenant, ils sont moins de dix dans un centre d’affaires. ‘Cependant, Atos Origin Integration a gagné cent vingt-six emplois, ‘ mais parce qu’ils ont racheté Siemens Schlumberger sur place ‘. De même, l’ouverture de Thales Safare a apporté
quatre-vingt emplois sur Sophia Antipolis, mais simplement rapatriés de Nice.Pas d’affolement néanmoins. L’étude annuelle du Symisa montre que les technologies de l’information continuent d’irriguer le technopôle, mais de plus en plus mêlées à d’autres activités : l’acoustique sous-marine et le traitement
du signal avec Thales Safare, les logiciels de cartographie interactive avec Visteon Software, l’imagerie médicale avec Median Technologies…. ‘ CK2 Security n’était pas non plus sur le parc avant. Ils font de la lutte
contre le piratage audiovisuel. C’est vraiment nouveau,
se félicite Pierre Robert. Et une société comme Galderma, en dermatologie, y trouve aussi un environnement favorable ‘.Pour 2006, les gestionnaires du pôle ont toujours le projet de rassembler, sur un même campus, tous les établissements d’enseignement supérieur dédiés au NTIC (Insa, université, institut Eurécom…), pour une meilleure visibilité
du secteur. Même si Sophia Antipolis n’est pas vraiment prisonnière d’une image ‘ nouvelles technologies ‘ ou ‘ informatique ‘. ‘ Le concept premier c’est : Sophia
Antipolis, Cité des sciences et de la sagesse,
rappelle Pierre Robert. C’est assez vague et flou pour être vendeur ‘.

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Arnaud Devillard