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Les nouvelles technologies attirent les jeunes

62 % des informaticiens entre 25 et 34 ans souhaitent se diriger vers les technologies porteuses, avec un fort désir de formation.

Il n’y a pas de technologies plus sympas que d’autres. Il y en a surtout de plus porteuses que d’autres.” C’est le constat de Patrice Burba, un informaticien ayant déjà connu des situations similaires : “Dans les années 70-80, tout le monde voulait lâcher la carte perforée et travailler sur les applications temps réel. Puis les informaticiens se sont tournés vers le client-serveur. Aujourd’hui, ce sont les technologies de l’internet qui les attirent.”Historiquement, les informaticiens ont toujours cherché à éviter l’obsolescence, histoire de rester dans le wagon de tête.Ainsi, aujourd’hui, même si les informaticiens qui programment avec de vieux langages comme le Cobol ont encore beaucoup de travail, ils n’hésiteront pas, pour un salaire identique, à s’investir dans un projet de réseau longue distance intégrant des savoir-faire de type ATM, SDH ou Frame Relay. Et bien que les nouvelles technologies ne représentent, en général, que 10 % du chiffre d’affaires des grandes SSII, c’est d’abord vers ce genre d’entreprises que nos informaticiens regardent avant de changer de poste.Les opérateurs téléphoniques et les réseaux de la grande distribution sont actuellement les principaux pourvoyeurs financiers de ces fameuses technologies avancées. Ils y investissent des sommes considérables, rendant ainsi les enjeux techniques particulièrement enthousiasmants : “La demande la plus intéressante en termes de développement concerne les technologies UMTS, WAN, réseaux à hauts débits, et celles de l’étude statistique, tels le datamining et le datawarehouse “, confie David Guillet, consultant chez Lucent.

Une pénurie de matière grise plus importante qu’ailleurs

Des salaires plus élevés, une prise de responsabilité plus rapide et la valorisation du CV font des nouvelles technologies les cibles privilégiées des jeunes informaticiens. Les plus prompts au départ sont en effet les 24-35 ans, qui constituent 52 % du turnover motivé par des raisons technologiques.Toutefois, “les méthodes de conduite de projet ont tendance à passer au second plan, souligne Patrice Burba. Et de vieux langages de programmation, sur lesquels – rappelons-le – viennent se greffer des habillages comme l’HTML sont trop souvent négligés.”Les grandes SSII offrent alors des stages de formation afin de rééquilibrer les compétences de leurs ingénieurs.Et c’est en partie pourquoi plus de la moitié d’entre eux (56 %) préféreront se tourner vers elles en cas de reconversion pour des raisons technologiques. Même si, comme le souligne Fabrice Carré, cofondateur d’Altique-net, une SSII comptant une trentaine d’employés, “contrairement aux structures raisonnables, les grosses SSII n’entretiennent qu’un pur rapport d’argent avec leurs informaticiens, sans se soucier de leur adaptabilité aux futures évolutions technologiques.”
Les informaticiens interrogés lors de notre sondage semblent le contredire, surtout les plus jeunes. Friands de formation, ils craquent plus facilement pour une grande SSII que pour une start up. Outre la notoriété de l’entreprise, l’attrait des plans de formation y est peut-être pour quelque chose.

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Guillaume Cochard