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Les nouvelles règles de la croissance

Décidément, la high-tech est une drôle d’industrie. Compte tenu des secousses sismiques qui l’agitent régulièrement, on comprend qu’elle ait du mal à rassurer ses utilisateurs, de…

Décidément, la high-tech est une drôle d’industrie. Compte tenu des secousses sismiques qui l’agitent régulièrement, on comprend qu’elle ait du mal à rassurer ses utilisateurs, de plus en plus inquiets. Pratiquement aucun pan de cette vaste industrie n’a été épargné dans les derniers mois : les PC, les télécoms, les logiciels, internet, les semi-conducteurs… Tous ont connu des hauts et des bas, avec un cycle de plus en plus rapide et un différentiel de plus en plus important. Dans le seul domaine des mémoires Dram, par exemple, au moment où l’on apprenait une consolidation à 4 milliards de dollars dans ce secteur (le rachat Micron-Hynix), on découvrait avec stupéfaction que le chiffre d’affaires de ce marché pouvait varier, sur le plan mondial, de 45 milliards de dollars en 1995 à… 8 milliards de dollars prévus en 2002 ! Pas évident, dans ces conditions, d’élaborer des plans à moyen terme. L’exemple est symptomatique, car c’est un marché où l’innovation et la baisse des prix ont toujours fait rage. Tout se passe comme si les perspectives de croissance étaient inversement proportionnelles à la vitalité apparente du secteur. Ce qui n’est pas très rassurant. Avec un peu de recul, on s’aperçoit finalement que les activités qui s’en sortent le mieux sont celles qui évoluent dans un sens qui est moins celui de l’innovation technique que celui des services rendus aux clients. Par exemple, des sociétés comme ECS semblent tirer leur épingle du jeu en offrant régulièrement de nouveaux services : parties du simple leasing financier, elles ont su y ajouter la maintenance, la gestion de parcs, la location évolutive et, maintenant, l’infogérance globale. Là est peut-être la solution pour les fournisseurs high-tech : se préoccuper davantage des besoins des clients que des nouveautés techniques et élargir leur offre de services en partant de leur savoir-faire et en l’intégrant à de nouvelles activités. C’est évidemment plus facile à dire qu’à réaliser. ” Que puis-je faire de mieux pour mes clients ? ” est néanmoins la meilleure question qu’ils puissent aujourd’hui se poser.

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Luc Fayard