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Les médailles recyclées des JO de Tokyo transforment les vieux smartphones en or

L’or, l’argent et le bronze des médailles des olympiades qui se tiendront à Tokyo en 2020 sont extraits de déchets électroniques, dont pas moins de 6,21 millions de téléphones mobiles.

L’organisation japonaise des JO de Tokyo de 2020 a présenté aujourd’hui les modèles finaux des trois médailles qui célèbreront les vainqueurs. Si les amateurs de design pourront discuter à loisir de leurs qualités esthétiques, les geeks y verront autre chose : le pouvoir du recyclage.

Car le métal qui compose chacune de ces médailles provient intégralement d’un programme de recyclage d’appareils électroniques. Un programme de collecte qui a récolté 78.895 tonnes de déchets, dont 6,21 millions de téléphones portables. Après traitement, il a été possible de récupérer 32 kilogrammes d’or, 3500 kilogrammes d’argent et 2200 kilogrammes de « bronze », un mélange de cuivre, de zinc et d’étain. Plus de 5500 kg de minerai qui serviront à la confection de pas moins de 5000 médailles.

Une prédominance de l’argent qui s’explique par la composition des médailles : la seule différence entre une médaille d’argent et une médaille d’or est la présence de 6 g d’or sur ces dernières. Les deux médailles sont en effet composées de la même quantité d’argent (en réalité un alliage d’argent pur et de cuivre), les médailles « d’or » étant ensuite plaquées or. La médaille de bronze pèse ainsi 450 g, la médaille d’argent 550 g et la médaille d’or 6 grammes de plus, c’est-à-dire 556 grammes.

Mining.com

Pour l’heure, avec seulement 1 gramme d’or pour 24 tonnes de déchets, les ordures électroniques n’ont pas encore de quoi remplacer les mines. À titre de comparaison, un bon gisement permet d’extraire une quinzaine de grammes d’or par tonne de minerai. Mais à terme, la situation pourrait changer : le traitement de l’or est gourmand en énergie (machines, fourneaux, etc.) et impose d’utiliser des matières très polluantes et dangereuses (cyanure, etc.). Mais surtout, le coût d’exploitation des mines est en hausse et le nombre de nouveaux filons détectés est de plus en plus rare. Piocher dans les produits existants pourrait être, d’ici plusieurs décennies, être le moyen principal d’approvisionnement en or.

Sources : tokyo2020.org

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Adrian BRANCO