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Les limites de la traduction automatique

Soumises à des contraintes de temps réel, les solutions de traduction automatique restent perfectibles.

Issue des besoins militaires durant la guerre froide, la traduction automatique n’était, jusqu’à peu, disponible que sur grands systèmes. La montée en puissance des processeurs la rend désormais accessible sur micro, comme sur internet/intranet. Par compactage des données, un système de traduction unidirectionnel (une paire de langues) peut être ainsi ramené à quelque 20 Mo.Plus de cinquante ans de R&D ont également apporté leurs fruits. La traduction de surface (mot à mot) ayant montré ses limites, les chercheurs sont passés à une analyse contextuelle, puis syntaxique, voire sémantique du texte. Une langue comportant presque autant de règles que d’exceptions, un traducteur automatique met en jeu de nombreux algorithmes. Les lexicographes et les développeurs s’évertuent à précalculer un maximum de combinaisons pour déjouer les ambiguïtés du langage. Le but est d’aboutir à la meilleure traduction par le chemin le plus court, passant de l’algorithme le plus générique au plus spécifique.De l’aveu même des acteurs de ce marché réduit, les résultats obtenus sont parfois surprenants. Dépourvu d'” intelligence “, un traducteur automatique délivre le sens général d’un texte, sans rivaliser avec la traduction humaine. Tous insistent sur la nécessaire personnalisation du moteur – non seulement par l’ajout de dictionnaires spécialisés, mais aussi par la constitution de corpus d’entreprise.L’identification d’un domaine (juridique, médical, etc. ) induit des comportements différents.

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Xavier Biseul