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Les licenciements gagnent les services

près les équipementiers et les constructeurs, c’est au tour des sociétés de services de dégraisser leurs effectifs, en utilisant parfois des méthodes contestables.

Attendue comme le Messie, la reprise a manqué le rendez-vous de la rentrée. Echaudés, les professionnels du recrutement l’envisagent désormais, du bout des lèvres, courant 2003, voire 2004 pour les plus pessimistes. Il faut dire que, entre-temps, les plans massifs de réduction d’effectifs annoncés cet été ont fait l’effet d’une douche froide.Les entreprises sont aujourd’hui dans une logique de ralentissement de leurs investissements informatiques. Une baisse qui affecte tous les acteurs du marché. Pour Eric Wuithier, consultant associé chez Towers Perrin (cabinet de conseil en ressources humaines), “la situation s’est détériorée par paliers avec, dans l’ordre, les équipementiers télécoms, les semi-conducteurs, les constructeurs informatiques et, enfin, les opérateurs et les éditeurs.”Jusqu’alors championnes du recrutement high-tech, les SSII souffrent. Soumises à des taux d’intercontrats insoutenables de 20 à 30 %, voire davantage, les petites mettent la clef sous la porte tandis que les grosses renouent avec leurs vieux démons. Peu coutumières des procédures collectives, les SSII privilégient les départs ” naturels ” et les transactions individuelles. A défaut de démissions, elles procèdent à des licenciements pour faute. Principaux motifs invoqués : le refus de mobilité ou de formation.

Les jeunes diplômés et les quinquas sur la sellette

Mais certaines populations souffrent plus que d’autres. En ligne de mire, on trouve les jeunes diplômés qui débarquent sur le marché de l’emploi et les plus de cinquante ans. Autres cibles potentielles : les jeunes scientifiques ?” chimistes, physiciens, mathématiciens, etc. ?” fraîchement convertis aux métiers de l’informatique et, plus généralement, tout informaticien qui n’aurait pas assuré son employabilité sur les technologies clés ?” Java, XML, etc.Les profils insuffisamment spécialisés ou qualifiés (bac + 2) ont aussi du souci à se faire. Ainsi les entreprises utilisatrices boudent-elles les consultants qu’elles jugent trop généralistes, comme les consultants en organisation ou les consultants fonctionnels en PGI. Le mouvement de centralisation des directions informatiques conduit aussi à une compression des équipes de techniciens de déploiement et de support basés sur les sites décentralisés.

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Xavier Biseul