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Les jeunes pousses représentent un nouveau label pour les fournisseurs

Les fournisseurs informatiques affichent avec fierté leurs références internet. Très médiatiques, les jeunes pousses sont pour eux des vitrines aux effets bénéfiques.

Amazon.com : le nom fait rêver les fournisseurs de logiciel ou de matériel. Car, avant d’être un client aux besoins informatiques colossaux, le libraire en ligne est l’incontournable référence du commerce électronique. Et ses four- nisseurs bénéficient de l’aura de ce prestigieux client. Amazon achète une batterie d’Alphaserver et Compaq bombe le torse. Amazon implémente les solutions logistiques de Manugistics et l’éditeur revit. De façon générale, les start up constituent de formidables références pour les fournisseurs et les retombées sont multiples. Pour les nouveaux entrants, c’est l’occasion de se faire un nom et d’afficher son savoir-faire. Pour les plus anciens, il s’agit de démontrer qu’ils ne sont pas distancés et que leurs nouvelles solutions sont capables de s’adapter aux contraintes du commerce électronique. C’est ainsi qu’en France, Microsoft a tout mis en ?”uvre pour arracher le compte Fnac. com à Sun et Oracle. Etre fournisseur d’une dot com, c’est immédiatement se retrouver estampillé du label ” nouvelle économie “. Ce qui présente de nombreux avantages.Des fournisseurs peu connus bé- néficient tout à coup d’une attention médiatique inhabituelle. Ainsi Generix, un éditeur français de PGI (progiciels de gestion intégrés), a vu les communiqués de presse annonçant le choix par Rueducommerce et Château Online de ses solutions instantanément repris sur les sites de Bourse en ligne. “Peu de temps avant une augmentation de capital, cela nous a évidemment été très favorable”, précise Frédéric Lefebvre, responsable marketing de l’éditeur. Cette image positive a également des conséquences au niveau des ressources humaines, comme en témoigne Jérôme Jaunasse, directeur général de Business Objects France : “En interne, cela contribue à relancer l’intérêt de nos salariés et cela favorise le recrutement.” L’éditeur, qui compte eBay ou QXL parmi ses références, souligne également l’importance de l’expérience acquise auprès des start up internet : “Ce sont des pionniers. Cela rassure notre base installée de voir que nous sommes capables de traiter des problématiques auxquelles elle sera bientôt confrontée. Le retour d’expérience en interne est d’ailleurs l’un des rôles principaux de la personne chargée des start up”, explique Jérôme Jaunasse.Par ailleurs, le monde de l’internet est petit. Et si une solution est retenue par une start up, le bouche à oreille ne manquera pas de générer des opportunités intéressantes, comme en témoigne Frédéric Lefebvre : “Nous n’avions pas encore signé avec Château Online et Rueducommerce que, déjà, d’autres sociétés nous contactaient.”

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Jean-Baptiste Dupin