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Les frameworks J2EE payants tentent la synthèse avec le source libre

Les SSII récupèrent et enrichissent des solutions qui ne répondent que partiellement aux besoins de développement critique.

Qu’ils soient payants ou gratuits, les frameworks J2EE ont la cote. Intervenant en aval de la conception, les environnements techniques s’avèrent indispensables pour encadrer la sophistication grandissante des développements sur ces serveurs d’applications. Chez Atos Origin, l’architecte J2EE Mohammed Bellamine souligne que “Les frameworks cachent au développeur une complexité qu’il faudrait plusieurs années pour maîtriser, en permettant d’accumuler rapidement une expérience des technologies JSP, EJB et JMS “. La force des frameworks J2EE, en comparaison des frameworks objets antérieurs ou de ceux destinés aux services web, réside dans leur portabilité. Leur élaboration profite d’une multitude de modèles de conception, entérinés par la communauté Java.Grâce à cette ouverture, la communauté source libre s’est vite emparée de J2EE. A son actif, figure le célèbre framework Struts, qui s’impose comme une référence pour son implémentation des modèles de séparation des couches Model View Controller. Signe de cette effervescence, un nouveau framework, baptisé Tapestry, prend déjà le relais de Struts.

Les SSII apportent support et maintenance

Les frameworks s’accompagnent de composants génériques comme Authentification, Autorisation, Profil. Ainsi que d’une multitude d’outils qui interviennent tout au long du développement et du déploiement. Parmi les plus connus figurent ANT, pour la génération du code, Junit, pour l’exécution des tests, ou encore X-Doclet qui optimise les fichiers Javadoc.Mais, contrairement aux frameworks payants, ces solutions montent difficilement en charge. “Elles marchent pour des configurations d’une dizaine d’utilisateurs mais, dès que la barre des cinquante utilisateurs est franchie, elles s’avèrent inadaptées”, explique Christian Doguet, directeur avant-vente chez Bea Systems. Les SSII qui s’engouffrent dans cette brèche parient sur leurs prestations de support et de maintenance. “L’avantage est de pouvoir obtenir des réponses immédiatement auprès de spécialistes qui suivent les évolutions techniques du framework”, souligne Erwan Querne, directeur domaines chez Euler-Sfac. Par ailleurs, les SSII complètent les lacunes des documentations qui accompagnent des solutions disponibles en source libre comme Struts. Elles s’approvisionnent même auprès de ces dernières, pour bâtir leur framework payant.Pourquoi réinventer la roue ? avance-t-on chez Atos Origin. Cette SSII enrichit ainsi ces composants et ces outils, en les encapsulant. Par exemple, l’utilisation d’ANT par des scripts paramétrables via un fichier de propriétés. D’autres, à l’instar de CGI, vont au-delà d’une approche qualifiée de boîte à outils. Livré dans un fichier jar, son framework J2EE comporte plus de six cents classes Java. Il fournit, outre un workflow, des services de connectivité, de gestion du “pooling” de connexions ainsi qu’une palette de composants génériques, complétés, le cas échéant, par des composants métiers, ciblés en particulier vers les services financiers. Mais, le ralentissement des investissements des entreprises dans J2EE freine la maturation des frameworks payants. Celui d’IBM, baptisé Websphere Business Component Composer est ainsi épinglé pour son manque d’homogénéité et d’intégration. Un utilisateur de Websphere, comme les Banques Populaires, opte pour l’offre concurrente d’Accenture qu’il enrichit de ses propres composants. Alors que bon nombre de start up critiquent les frameworks payants pour leur prix trop élevé. Préférant se rabattre sur dautres en source libre.

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Samuel Cadogan